Découvrir la vie de Louis-Philippe au travers d'œuvres et d'images d'archive
Louis-Philippe (1773-1850) est le roi des Français de 1830 à 1848.
Fils aîné de Louis Philippe Joseph dit Philippe-Egalité (il vote la mort de son cousin Louis XVI), Philippe d'Orléans, duc de Chartres est éduquée par Madame de Genlis dans les idées du Siècle des Lumières.
Comme son père, Philippe d'Orléans accueille favorablement la Révolution française, s'engage dans la Garde nationale, participe au club des Jacobins, combat à Valmy, Jemmapes avec l'armée révolutionnaire.
Cependant, pendant la Terreur, il s'exile en avril 1793 et devient le duc d'Orléans en novembre 1793 à la suite de la mort de son père guillotiné. Son exil le mène en Suisse, Hambourg, en Laponie et aux États-Unis, puis s'installe en Angleterre. En 1806, il épouse Marie-Amélie, fille du roi Ferdinand IV de Naples. Huit enfants naissent cette union : les ducs d’Orléans, de Nemours, de Montpensier et d’Aumale, le prince de Joinville, Louise-Marie (future épouse de Léopold Ier, roi des Belges), Marie (future reine de Wurtemberg) et Clémentine (future duchesse de Saxe-Cobourg-Gotha).
EN 1814, Philippe d'Orléans revient en France, mais Louis XVIII le tient à l'écart de la cour et du pouvoir. Il s'installe au Palais-Royal et s'entoure des libéraux, opposants politiques de la Restauration. La Fayette, Jacques Laffitte, Adolphe Thiers fréquentent Palais-Royal.
Lorsque Charles X est renversé par les Trois Glorieuses, Philippe d’Orléans accepte la lieutenance générale du royaume, sa candidature est poussée par les libéraux (La Fayette, Thiers, Benjamin Constant) et les milieux d’affaires (menés par Laffitte).
Philippe d'Orléans prête serment le 9 août 1830 à la Charte révisée devant la Chambre : il devient Louis-Philippe, roi des Français.
Louis-Philippe est considéré comme le roi bourgeois, il est moqué et caricaturé par la presse républicaine. Une certaine instabilité ministérielle règne, mais de fait, ce sont toujours les mêmes hommes (Guizot, Thiers) qui gouvernent et mènent une politique très libérale pour les affaires et très répressive pour la presse et les classes laborieuses.
En 1835, Louis-Philippe échappe à l'attentat de Fieschi.
Louis-Philippe veut se concilier les puissances monarchiques de l'Europe (Prusse, Autriche, Russie) mais elles se méfient de lui, son passé révolutionnaire ne parle pas en sa faveur. Avec l'Entente cordiale, la reine Victoria et lui entretiennent des bonnes relations.
La Révolution de 1848 oblige Louis-Philippe à abdiquer puis à d'enfuir en Angleterre, et meurt deux ans plus tard au château de Claremont, mis à sa disposition par la reine Victoria.
Louis-Philippe, baron Gérard © GrandPalaisRmn (Château de Versailles) / Gérard Blot