Découvrir la vie de Medicis (Catherine de) au travers d'œuvres et d'images d'archive

Catherine de Médicis (1519-1589) est reine de France en 1547 et régente en 1560.

Fille de Laurent II de Médicis et de Madeleine de La Tour d'Auvergne, elle est orpheline dès sa naissance en 1519. Fiancée en 1531 au second fils de François I^er, Henri duc d'Orléans, elle arrive à la cour de France à 14 ans, avec dans ses bagages, la Renaissance et l'humanisme florentin, le rapprochement avec la papauté (le pape est son oncle) et une dot considérable, ce qui satisfait la politique de François I^er.

La position à la cour de Catherine est très difficile : elle est stérile pendant près de 10 ans, Diane de Poitiers, choyée par François I^er et maîtresse de son époux Henri, l'éclipse. Elle s'instruit et étudie l'histoire de France.

En 1536, le Dauphin François meurt. Henri, duc d'Orléans devient l'héritier du trône et Catherine, Dauphine. En 1544, elle donne enfin, naissance à un fils, François, suivront 8 autres enfants dont seulement 6 survivront. Sa position à la cour se renforce.

En 1547, à la mort de François I^er, Henri devient roi de France sous le nom d'Henri II et Catherine de Médicis, reine de France. Son autorité est toujours en balance face à Diane de Poitiers, mais c'est elle qui assure la régence en l'absence du roi parti en guerre.

En 1559, Henri II est tué lors d'un tournoi. Catherine portera son deuil toute sa vie. Son fils François II, majeur, règne avec l'appui des Guise.

Le jeune roi meurt en 1560, c'est donc son jeune frère, Charles IX qui lui succède, il a 10 ans. Catherine obtient les pleins pouvoirs et devient régente de France.

L'agitation religieuse commencée sous François I^er, continue d'agiter le pays. Catherine fait face aux partis catholique et protestant menés par des princes du sang, respectivement les Guise et les Condé. Elle déploie toute son habileté politique pour conserver la paix civile et religieuse, maintenir l'autorité royale. Elle accorde la liberté de culte aux réformés dans les maisons privées.

Michel de l’Hospital devient son chancelier et son conseiller en 1560. Chef du parti des Politiques, modéré, il cherche la concorde entre les deux partis. Le Colloque de Poissy en 1561, réuni par la Reine-mère en présence du roi, tente de concilier les deux théologies, mais c'est un échec.

Le massacre de Wassy en 1562 (après la conjuration d'Amboise en 1560) sonne le glas des compromis et de la paix. Le duc de Guise et ses partisans tuent et blessent des protestants assistant à un culte dans une grange.

Les Guerres de religion commencent, la France est ballotée au gré des luttes sanglantes et des accords de paix qui ne durent pas. 

En 1564-1566, afin d'asseoir le pouvoir du jeune roi, Charles IX, Catherine de Médicis entame un long voyage en France pour le faire connaître au peuple. 

En 1568, Catherine commet l'erreur de renvoyer Michel de l’Hospital ce qui soulève à nouveau les huguenots, qui sont battus à Jarnac par Henri d'Anjou en 1569. Mais l'emprise des Guise amène Catherine de Médicis à signer la paix de Saint-Germain-en-Laye en 1570, dont le gage est le mariage d'Henri de Navarre, chef du parti huguenot avec Marguerite de Valois, sa fille. Le mariage a lieu en août 1572, l'attentat contre l'amiral de Coligny déclenche la fureur des protestants. Le 24 août 1572, c'est le massacre de la Saint-Barthélemy, une grande partie de la noblesse huguenote est tuée.

Cette faute politique de Catherine de Médicis la laisse aux mains des Guises et du parti catholique.

En 1574, Charles IX meurt sans descendance, la Reine-mère rappelle son 3^e fils, Henri d'Anjou, devenu roi de Pologne, à la cour pour être couronné roi de France, sous le nom d'Henri III. 

Henri III entend gouverner par lui-même, Catherine de Médicis s'efface, mais continue d'agir et de conseiller son fils. À nouveau, elle voit un de ses enfants mourir en 1584, le dernier de ses fils François d'Alençon.

Elle meurt le 5 janvier 1589, quelques mois avant Henri III assassiné le 2 août.