Découvrir la vie de Blanqui (Auguste) au travers d'œuvres et d'images d'archive

Auguste Blanqui (1805-1881) est un révolutionnaire et théoricien politique français. Son père est un Conventionnel girondin. Affilié dès 1824 au Carbonarisme, Blanqui a rencontré probablement Philippe Buonarroti qui l'a influencé. Il devient rapidement le chef de file de l'opposition républicaine et participe à la Révolution de 1830. Il adhère à la Société des amis du peuple, participe au journal Au Peuple et observe les révoltes ouvrières dont celles des Canuts de Lyon. 

Plusieurs fois emprisonné sous la Monarchie de Juillet, il est envoyé à la prison du Mont-Saint-Michel avec Barbès, Martin Bernard après l'insurrection manquée de 1839. Il est placé en isolement. Gracié en 1844, il reprend son activité militante et est surveillé continuellement par la police. Il écrit une Histoire de la Révolution en 1847

Il participe à la Révolution de 1848 mais se méfie du Gouvernement provisoire. À cette époque, il est devenu un théoricien socialiste influent, un mouvement socialisme prend le nom de blanquisme. Blanqui est un des instigateurs des insurrections de juin 1848 : il est condamné à 10 ans de prison après la répression sanglante des émeutes. On l'envoie à Belle-Île-en-mer puis en Corse et enfin en Algérie.

Amnistié en 1859, Auguste Blanqui revient en France puis part à Bruxelles où il noue des relations avec des communistes. Il rentre à Paris dans la ville qui était pour lui la capitale de la Révolution française et donc des révolutions et reprend la lutte. Il sera à nouveau incarcéré à Sainte-Pélagie dont il s'évade pour rejoindre la Belgique. Il y fait la connaissance de Paul Lafargue. Il ne cesse de fomenter des coups de force contre le Second empire depuis Bruxelles, notamment lors des funérailles de Victor Noir.

Lors de la guerre de 1870, il revient en France et crée le journal la Patrie en danger et soutient l'effort de guerre du gouvernement contre la Prusse jusqu'à l'armistice signée par Thiers. Il quitte Paris le 12 février 1871 et se rend à Bordeaux mais est arrêté sur l'ordre de Thiers le 17 mars 1871 bien qu'élu de la Commune de Paris le 26 mars 1871. Il est incarcéré au fort du Taureau en baie de Morlaix le 22 mai. Lors de son procès à Versailles en février 1872, il est accusé en tant qu’inspirateur moral de la Commune. Sa peine de déportation vers la Nouvelle-Calédonie est commuée du fait de son état de santé : il est emprisonné à vie à la maison centrale de Clairvaux. Il est gracié en 1879 et commence à faire paraître le journal Ni Dieu ni Maître.

Surnomme L'Enfermé, Auguste Blanqui a passé en prison 33 ans, 7 mois et 16 jours. En comptabilisant les années d’exil et de surveillance policière, il a vécu pendant 43 ans et 2 mois une vie irrégulière.

Ses écrits ont été rassemblés sous le titre Critique sociale