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Découvrir la vie de Charles X au travers d'œuvres et d'images d'archive

Description

Charles X (1757-1836) est le frère cadet de Louis XVI et du comte de Provence, futur Louis XVIII. Petit-fils de Louis XV, il est le 5e fils du dauphin Louis-Ferdinand de France. Il porte le titre de comte d’Artois jusqu'à son avènement en 1824.

Tout à la fois frivole et insouciant, il professe dès sa jeunesse des opinions absolutistes et radicales, il s'oppose ouvertement à son frère Louis XVI, plus modéré. En 1773, il épouse Marie-Thérèse de Savoie, le duc d'Angoulême et le duc de Berry sont leurs enfants.

Dès le 17 juillet 1789, il émigre à l'étranger d'abord à Bruxelles puis à Coblence et donne ainsi le signal de l'émigration à la noblesse de France lors de la Révolution française.

Il organise la contre-révolution depuis l’étranger avec Calonne à Turin, puis par le rattachement d'un corps d'armée d'émigrés aux coalitions en guerre contre la France ; enfin il débarque à l'île d'Yeu en 1795 pour soutenir la Chouannerie mais rembarque en Angleterre 6 semaines plus tard.

Il reste à l'étranger jusqu'en 1814 et demeure relativement éloigné de son frère le comte de Provence (futur Louis XVIII). 

Début 1814, alors que Louis XVIII s'apprête à entrer dans Paris après les défaites de Napoléon, il est nommé lieutenant général du royaume. À ce titre, il signe avec les Alliés le traité du 23 avril 1814 qui ôte à la France toutes les places conquises depuis 1792.

Ultraroyaliste, il conteste la Charte octroyée par Louis XVIII et s'oppose à la politique modérée de son frère. 

Mort sans descendance, Louis XVIII laisse le trône de France au comte d'Artois qui prend le nom de Charles X. Celui-ci renoue avec le sacre des rois de France à Reims le 29 mai 1825.

Son chef du gouvernement et des ultraroyalistes, Joseph de Villèle met en œuvre une politique qui traduit la volonté manifeste de Charles X d’un retour à l’ordre de l'Ancien régime. Très impopulaires, les mesures prises (loi sur le sacrilège, loi sur la presse, indemnisation des émigrés) alimentent une instabilité permanente à la Chambre. Après Villèle, le roi nomme Martignac, puis en août 1929, Jules de Polignac, un des hommes les plus impopulaires de France, un royaliste ultra.

Charles X dissout la Chambre des députés, qui lui est hostile, mais les élections des 23 juin et 3 juillet 1830 renforcent une opposition allant des orléanistes aux républicains. Le roi répond à l’adresse des 221 par les ordonnances de Saint-Cloud (25 juillet 1830), qui dissolvent l’Assemblée, modifient le système électoral et suppriment la liberté de la presse.

Le peuple parisien se soulève les 27, 28 et 29 juillet : ce sont les Trois Glorieuses qui obligent Charles X à abdiquer en faveur de son petit-fils, le duc de Bordeaux. Mais c'est finalement son cousin le duc d'Orléans qui devient le roi des Français sous le nom de Louis-Philippe.

Charles X embarque à Cherbourg avec sa famille le 16 août 1830 pour un nouvel exil, cette fois définitif. Il meurt à Gorizia (alors autrichienne) d'un épidémie de choléra.

Visuel
Charles X en costume de sacre

Charles X - Baron Gérard © RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Franck Raux

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