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Les journées révolutionnaires des 22,23 et 24 février marquent la révolution de 1848, la fin de la monarchie de Juillet et le début de la II^e République.

Alors que Louis-Philippe et son ministre Guizot refusent d'accéder à la demande de leurs opposants de réformer la loi électorale, les républicains organisent dès 1847, une campagne de banquets sur cette revendication dans toute la France.

L'organisation de celui du 22 février 1848 à Paris engage l'épreuve de force entre le gouvernement et les républicains, représentés par Louis Blanc et Ledru-Rollin. L’interdiction confirmée par le préfet de Paris le 21 février est le déclencheur de l’insurrection parisienne.

Le 22 février, les Parisiens se rendent à la Madeleine, entonnent La Marseillaise. Les premières barricades sont érigées, les premiers coups de feu sont tirés. Le 23 février, Paris est recouvert de barricades (on en compte 1 512), la Garde nationale rejoint les insurgés. Louis-Philippe temporise, limoge Guizot.

Mais l’armée tire sur les manifestants et fait 52 morts : l'insurrection se transforme alors en révolution. Le roi rappelle Thiers, partisan de la manière forte et confie le commandement de l'armée au maréchal Bugeaud.

Finalement, le 24 février, Louis-Philippe abdique en faveur de son petit-fils, le comte de Paris puis s'enfuit à Dreux. En début d’après-midi, le peuple envahit le palais des Tuileries.

À l'Assemblée, Lamartine propose la constitution d'un Gouvernement provisoire. Il se rend à l'Hôtel de ville de Paris et proclame la II^e république. Dupont de l'Eure devient le président du Gouvernement provisoire, Lamartine est le ministre des Affaires étrangères, Ledru-Rollin celui de l'Intérieur, Arago celui de la Marine.