Toulouse Lautrec résolument moderne
A la fois affichiste, caricaturiste et peintre, Toulouse-Lautrec a su capter les plaisirs de la nuit parisienne et les moeurs de l’époque tout en sublimant les femmes. Décédé à l’âge de 37 ans il laisse derrière lui une œuvre très dense dont la modernité inspirera ses successeurs.
En 1881 Toulouse-Lautrec se rend à Paris et s’inscrit au cours de Léon Bonnat ( 1833-1924) portraitiste et peintre d’histoire. Il voudrait être, comme lui, reconnu comme peintre classique et avoir du succès au Salon officiel. Il rejoint par la suite l’atelier de Fernand Cormon pour parfaire son enseignement académique. En 1887 il devient un artiste indépendant.
Installé à Montmartre, le jeune Lautrec découvre l’ambiance des cabarets, des théâtres et des cafés. Du Moulin de la Galette au Moulin Rouge en passant par le Divan Japonais ou le Chat Noir, il rencontre celles qui deviennent ses modèles Yvette Guilbert, Jane Avril, Louise Weber dite la Goulue…
Lautrec se rend aussi au cirque pour observer les trapézistes et les funambules. A cette époque ce divertissement populaire, né à Londres à la fin du XVIIIe siècle, connaît un fort engouement. Entrons dans les coulisses de cette attraction qui a inspiré Lautrec mais aussi Degas, Renoir, Seurat, Picasso, Chagall, Léger, Matisse…
Dans ses toiles Lautrec parvient à représenter le mouvement, le dynamisme de tout ce monde qui chante, danse et défile devant lui. Il a vu Loïe Fuller déployant ses larges voiles au Folies Bergères et semble marqué par les progrès de l’époque dont l’invention de l’automobile.