Découvrir la vie de Alexandre Ier au travers d'œuvres et d'images d'archive

Alexandre I^er (1777-1825) est tsar de Russie le 24 mars 1801.

Petit-fils de Catherine la Grande, il est éduqué dans l'esprit des Lumières, son précepteur étant le Suisse Frédéric-César de La Harpe, protestant libre-penseur, disciple de Voltaire et de Diderot. Il succède à son père Paul Ier, tyrannique, exécuté à l'issue d'un complot.

Alexandre I^er se veut libéral, dès son avènement une série de réformes est réalisée, rompant avec le régime despotique de son père. Il souhaite doter la Russie d'une constitution qui ne verra jamais le jour et abolir le servage, ce qu'il réussira à faire ponctuellement.

Les destins d'Alexandre I^er et de Napoléon Bonaparte se croisent : Alexandre est tsar quand Bonaparte devient Premier consul. Ils vont se retrouver tous les deux sur les champs de bataille.

Vaincu à Austerlitz en 1805, puis à Friedland en 1807, le tsar accepte l'alliance avec l'Empereur et abandonne l'Angleterre lors de la rencontre sur le Niémen en juillet 1807 (traité de Tilsit), il participe au Blocus continental. 

En 1812, l'économie de la Russie souffre du Blocus, le tsar est en difficulté, les propriétaires sont mécontents. Alexandre I^er rompt alors le Blocus et reprend la guerre avec Napoléon qui envahit la Russie. La campagne de Russie est un désastre pour l'Empereur et une victoire, malgré l'incendie de Moscou pour le tsar.

Alexandre I^er sera le double vainqueur de Napoléon I^er : il entre une première fois dans Paris à la tête des troupes alliées p le 31 mars 1814 puis en 1815. Les troupes russes occupent la France jusqu'en 1818.

Le tsar est l'artisan de la Sainte-Alliance, fondée sur une assistance mutuelle entre les grands souverains européens et des principes chrétiens.

Sous l'influence de l'autrichien Metternich,  Alexandre I^er mène après 1815 une vie de plus en plus mystique et une politique autoritaire par crainte de l’émergence d’idées révolutionnaires dans son pays. Il exile le poète Pouchkine en 1820.

Sa mort brutale en 1825 est suivie en décembre, à Saint-Pétersbourg, de la révolte avortée dite des Décembristes, du nom donné aux officiers qui l’ont menée dans l’espoir de réformer leur pays.