Découvrir la vie de Kahnweiler (Daniel-Henry) au travers d'œuvres et d'images d'archive
Daniel-Henry Kahnweiler (1884-1979) est un marchand d'art et galeriste d'origine allemande, naturalisé français en 1937. Envoyé en France par sa famille en 1902 pour parfaire son éducation financière et banquière, le jeune homme fréquente plus les salles du Louvre et les vitrines des galerie d'art que la Bourse de Paris.
Il ouvre sa première galerie en 1907 près de la Madeleine, rue Vignon. Il a pour modèle Ambroise Vollard, Paul Durand-Ruel, des découvreurs de talents. Il achète les peintures cubistes de Picasso et Braque leur assurant un revenu minimum, quand peu d’acheteurs s’intéressaient à une peinture aussi novatrice.
Parallèlement, il se lance dans l'édition : il est le premier éditeur d'Apollinaire, d'Artaud, de Leiris, de Max Jacob.
La galerie fonctionne bien, il représente des artistes comme Derain, Vlaminck, Leger, Juan Gris et bien sur Picasso et Braque.
La Grande guerre surprend Kahnweiler, ne pouvant se battre pour l'Allemagne, il s'exile en Suisse et ses biens sont sous séquestre. L'État français vend aux enchères les oeuvres de la galerie, le produit financier des ventes revenant aux caisses de l’Etat comme compensation de guerre. L'éclatement de la collection Kahnweiler est un événement dans l’histoire de l’art moderne et une catastrophe pour le cubisme.
Kahnweiler rentre cependant à Paris en février 1920 et ouvre une nouvelle galerie, la galerie Simon, 29 bis rue d’Astorg. Les artistes comme Gris et Derain etc le soutiennent mais l'activité de la galerie est restreinte dans les années 30. En 1937, avec le Front populaire, il obtient la citoyenneté française.
Sa belle-fille, Louise, épouse Michel Leiris, elle s'investit dans la galerie auprès de Kahnweiler. Dès 1939, Kahnweiler envoie des œuvres à Saint-Léonard de Noblat dans le Limousin, chez son ami Lascaux, pour éviter l'épisode douloureux de la mise sous séquestre de 1914.
Lors de l'Occupation nazie, il vend sa galerie Louise Leiris, évitant ainsi sa saisie à cause de sa qualité de juif.
Kahnweiler sauve ainsi ses œuvres et se met à l'abri jusqu'à la Libération. Avec sa femme, ils reste dans le Limousin jusqu'au 5 septembre 1943. Ils se cachent à Paris chez les Leiris puis fuient à nouveau dans le Lot-et-Garonne. Ils rentrent à Paris en octobre 1944, mais la mère de Louise, Lucie meurt en 1945.
Kahnweiler reprend son activité aux côtés de Louise Leiris, mais préfère l'écriture. Il vit chez les Leiris jusqu'à sa mort.
La galerie Louise Leiris s'installe 47 rue Monceau en 1957.
Daniel-Henry Kahnweiler, © Brassaï Estate Brassaï, 2024 - RMN-Grand Palais © GrandPalaisRmn (musée national Picasso-Paris) / Franck Raux
Toutes les études
Marchand d'art moderne
Lorsqu’au début de la guerre, Paul Guillaume ouvre sa première galerie, il bénéficie des conseils éclairés d’un poète…
Le Cubisme, un art du quotidien
Le terme de « cubisme », qui se généralise en 1909, désigne surtout les qualités stylistiques des œuvres issues de ce courant…
Le Cubisme, un art du quotidien
Le terme de « cubisme », qui se généralise en 1909, désigne surtout les qualités stylistiques des œuvres issues de ce courant…
Le Cubisme, un art du quotidien
Le terme de « cubisme », qui se généralise en 1909, désigne surtout les qualités stylistiques des œuvres issues de ce courant…
Le Cubisme, un art du quotidien
Le terme de « cubisme », qui se généralise en 1909, désigne surtout les qualités stylistiques des œuvres issues de ce courant…
L’Art contre l’Occupation
Arrivé à Paris de sa Hongrie natale via Berlin en 1924, Gyula Halasz, dit Brassaï, se fait rapidement connaître comme…