Découvrir la vie de Leclerc (Philippe de Hauteclocque, général) au travers d'œuvres et d'images d'archive

Philippe Leclerc de Hauteclocque, dit le général Leclerc (1902-1947) est un militaire français.

Philippe de Hauteclocque naît dans une famille de la vieille noblesse d'Artois connue depuis le XII^e siècle. Cinquième enfant d'une fratrie de six, il choisit le métier des armes. Il fait de brillantes études à Saint-Cyr puis à  Saumur dont il sort major en 1925. Il épouse la même année Thérèse de Gargan dont il aura six enfants.

Affecté en Allemagne occupée, Philippe de Hauteclocque rejoint le 8^e spahi algérien au Maroc en 1926. En 1931, revenu en France, il devient instructeur à Saint-Cyr. 

En 1940, le capitaine Philippe de Hauteclocque est affecté à l'état-major de la 4^e division d’infanterie dans l'est de la France. Lors de la débâcle, il est blessé, fait deux fois prisonnier, s'échappe et décide de rejoindre le général de Gaulle à Londres en passant par l'Espagne et le Portugal. 

Hautecloque se présente à de Gaulle le 25 juillet 1940 à Londres, il prend le pseudonyme de Leclerc. De Gaulle, soucieux de rallier l'Afrique équatoriale à la France, l'y envoie avec Claude Hettier de Boislambert et René Pleven. Ils débarquent Douala en août 1940 et rapidement, le Cameroun, le Gabon et le Tchad deviennent des territoires de la France Libre. Leclerc, nommé lieutenant-colonel, devient le commandant militaire du Tchad. 

L'objectif de Leclerc sera de prendre la Lybie aux Italiens. La Colonne Leclerc part du Tchad le 25 janvier 1941 et arrive après 650 km de désert à l'oasis du fort de Koufra qu'elle prend. 

Le 1^er mars, Leclerc prête le Serment de Koufra avec ses hommes : "Jurons de ne déposer les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur la cathédrale de Strasbourg".

Le 6 mars 1941, il est nommé Compagnon de la Libération par le général de Gaulle.

Devenu général en août 1941, Leclerc continue de harceler les Italiens en Libye, tandis que l'AfricaKorps de Rommel progresse vers l'Égypte tenue par les Anglais de Montgomery.  Il prend le Fezzan en décembre 1942 avec 3000 hommes formant la Force L. Le 24 janvier 1943, Leclerc et sa Force L opère sa jonction avec l'armée anglaise commandée par Montgomery en Tunisie. Il entre avec Montgomery dans Tunis libéré le 8 mai 1943, il est reçu par le George VI.

Le 15 mai la Force L devient la 2^e division française libre (2^e DFL), elle est équipée par du matériel étatsuniens. La 2^e DFL devient le 24 août 1943  la 2^e divisée blindée (2^e DB). La 2^e DB est rapatriée au Royaume-Uni en avril 1944, de Gaulle charge Leclerc de libérer Paris.

La 2^e DB, intégrée à l'armée commandée par Patton, est débarquée à Utah Beach le 1^er août 1944 et participe aux durs combats pour la libération de la Normandie.

Leclerc attend avec impatience l'ordre d'Eisenhower de marcher sur la capitale qui devait être contournée par les Alliés. La détermination de Gaulle, l'insurrection menée par Rol-Tanguy amène le commandant en chef des armées interalliées Eisenhower à donner l'ordre à Leclerc et à la 2^e DB de libérer Paris. Le 24 août 1944, la  2^e DB entre dans Paris, fait la jonction avec les F.F.I. de Rol-Tanguy. Les deux hommes reçoivent la capitulation de von Choltitz, gouverneur militaire de Paris occupé le 25 août.

Le général Leclerc défile auprès de Gaulle sur les Champs-Elysées le 26 août.

Cependant la guerre n'est pas terminée, le territoire français est encore occupée. Leclerc et 2^e DB partent libérés l'est de la France. Après de rudes combats, Leclerc entre dans Strasbourg libéré le 23 novembre 1944 : il a accompli son serment de Koufra.

Il poursuit le combat en Allemagne jusqu'à la prise de Berchtesgaden, le nid d'aigle d'Hitler en mai 1945.

Après la capitulation de l'Allemagne, Leclerc est affecté en Orient, il est le commandant supérieur des troupes Extrême-Orient, à ce titre il reçoit la capitulation du Japon avec Mac Arthur.

Après avoir rétabli l'ordre en Indochine, Leclerc est nommé inspecteur des Forces terrestres en Afrique du nord en juillet 1946.

Lors d'une inspection, son avion prend feu, il meurt avec son équipage le 28 novembre 1947 près de Colomb-Béchar.

Il est maréchal de France à titre posthume en 1952.