Découvrir la vie de Pétain (Philippe) au travers d'œuvres et d'images d'archive
Philippe Pétain, né le 24 avril 1856 à Cauchy-à-la-Tour (Pas-de-Calais), est issu d'une famille d'agriculteurs. Il intègre l'École spéciale militaire de Saint-Cyr et commence une carrière militaire. Il est promu général en août 1914 à l'âge de 58 ans. En février 1916, il prend la direction du secteur défensif de Verdun et parvient à repousser les troupes allemandes. En 1917, face à la vague de mutineries, il réussit à rétablir la situation par des sanctions, mais aussi en améliorant les conditions de vie des soldats.
Nommé maréchal en novembre 1918, vice-président du conseil supérieur de la guerre en 1920, inspecteur général des armées en 1922, Pétain est appelé à réprimer la révolte menée par Abd-el Krim dans le Rif, au Maroc, en 1925-1926. Elu à l’Académie française en 1925, il devient inspecteur de la défense aérienne du territoire en 1931. En 1934, il devient ministre de la Guerre.
Dernier survivant des cinq maréchaux héros de 14-18, il est un symbole dont entendent se servir les politiques en temps de guerre. Il refuse d’entrer au gouvernement Daladier comme ministre de la Guerre en septembre 1939, mais accepte de devenir celui de Paul Raynaud fin mars 1940. Il est même promu vice-président du Conseil le 17 mai 1940, lorsque débute l’invasion allemande, et ce, à 84 ans. La défaite accélère son ascension : il devient président du Conseil le 16 juin. Son discours défaitiste du 17 juin fait s’effondrer l’armée française sur elle-même, puis il signe l’armistice du 22 juin et obtient les pleins pouvoirs le 10 juillet. Pétain suspend les libertés publiques comme les partis politiques et unifie les syndicats dans une organisation corporatiste du travail. Il instaure un régime autoritaire, antiparlementaire, anticommuniste et anticapitaliste qui veut réaliser la "Révolution Nationale" avec pour devise "Travail, Famille, Patrie" et pour ambition le "relèvement de la France". Il fait promulguer des lois d'exclusion contre les francs-maçons et les juifs qui les excluent de la plupart des activités et des fonctions publiques. Il lance le pays dans la collaboration avec l'Allemagne nazie après l'entrevue de Montoire.
Après la libération de la France en 1944, Philippe Pétain est amené contre son gré à Sigmaringen en Allemagne. Il se rend aux autorités françaises le 26 avril 1945. Il est jugé par la Haute Cour de justice pour haute trahison et intelligence avec l'ennemi. Condamné à mort, sa peine est commuée en emprisonnement à perpétuité en raison de son âge avancé. Pétain est incarcéré au fort de Pierre-Levée sur l'île d'Yeu, en Vendée. Il meurt le 23 juillet 1951 à l'âge de 95 ans.
Portrait du maréchal Pétain
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