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Le 18 janvier 1919 une Conférence de la paix s’ouvre à Paris afin de négocier la paix entre les alliés et les vaincus de la Première Guerre mondiale. Elle aboutit notamment à la signature du traité de Versailles, le 28 juin 1919.

Deux mois après l’armistice du 11 novembre 1918 qui a mis fin aux combats de la Grande Guerre, la question reste entière : comment pacifier l’Europe après un conflit aussi dévastateur ? Quelles sanctions les vainqueurs doivent-ils imposer à l’Allemagne ? Lors de cette conférence qui réunit vingt-sept délégations, les discussions sont menées par quatre dirigeants : le président américain Woodrow Wilson, le président du Conseil français Georges Clemenceau, le premier ministre britannique Lloyd George et le chef du gouvernement italien Vittorio Orlando. L’Allemagne n’est pas conviée à la table des négociations. Un procédé alors inédit dans l’histoire de la diplomatie.

La situation est complexe. Même au sein des vainqueurs, des désaccords sont visibles : la paix prônée par le président américain s’oppose à la volonté de la France d’écraser son ennemi allemand. Quant aux Britanniques, ils veillent sans relâche à empêcher la France d’obtenir des conditions trop favorables. De son côté, l'Allemagne n’accepte pas d’être la seule responsable du déclenchement du conflit. Ces tensions pèsent lourd sur l’élaboration du traité de Versailles qui est signé le 28 juin 1919, cinq ans exactement après l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand à Sarajevo. La signature a lieu dans la galerie des Glaces du château de Versailles. Un symbole fort puisque c’est dans cette salle que fut proclamé le 18 janvier 1871 l'Empire allemand après la défaite de la France.