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Valet de chien à cheval menant sa horde.

Valet de chien à cheval menant sa horde.

Lieu de conservation : musée du Louvre (Paris)
site web

Date de création : 1883

Date représentée :

H. : 66

L. : 75,8

Bronze

© Photo RMN - Grand Palais - R. G. Ojeda

http://www.photo.rmn.fr

98-012082 / RF185

La chasse à courre sous le Second Empire

Date de publication : Juillet 2011

Auteur : Béatrice MÉON-VINGTRINIER

Codification de la vénerie sous le Second Empire

Napoléon III rétablit la vénerie impériale en 1852 et, renouant avec la tradition de l’institution, nomme un peintre des chasses, Louis-Godefroy Jadin. S’éloignant de la mode anglaise qui prévalait depuis la Restauration, les pratiques de la vénerie se recentrent sur la tradition française, tandis que des équipages se multiplient un peu partout en province (on en compte deux cents à la fin du siècle). La codification du cérémonial de la chasse à courre qui se met alors en place est déjà globalement celle qui est encore en usage aujourd’hui. Comme dans tous les domaines, l’éclectisme domine, et aux traités de vénerie du XVIe siècle se mêlent des trompes d’un modèle créé au XIXe, des chiens et des chevaux souvent de race anglaise.

Un retour aux traditions

Privilégiant un point de vue unique, la sculpture achetée par Napoléon III au Salon de 1869 est d’une composition très classique. La terrasse en pente permet de placer le groupe de chiens au premier plan sans gêner la vision complète du cheval et de son cavalier. L’artiste rend de manière subtile la tension entre les chiens tirant sur leur longe et le piqueux légèrement incliné vers l’arrière. Signe des temps, le valet porte un costume Louis XV : habit à la française, bicorne et bottes à chaudron. Le XIXe siècle entretient la nostalgie de la vénerie de l’Ancien Régime et considère que son âge d’or se situerait entre l’accession du marquis de Dampierre aux fonctions de premier veneur de Louis XV et la Révolution française. Il n’est donc guère étonnant que chaque chien porte la marque d’équipage de la vénerie royale (une croix inscrite dans un triangle inversé). Cette marque avait été reprise par Napoléon III pour la meute impériale.

Vénerie et sculpture animalière

En France, la sculpture animalière se renouvelle au XIXe siècle et acquiert une réputation internationale. Les thèmes liés à la chasse profitent de ce renouveau en partie lié à l’emploi du bronze et à la mise au point de procédés de réduction mécanique qui favorisent la diffusion des modèles. Le sculpteur animalier Pierre-Jules Mène s’inscrit parfaitement dans ce courant : il ouvre sa propre fonderie en 1838, l’année même où il débute au Salon (Barye crée la sienne un an plus tard), et la dirige jusqu’en 1877, secondé par son gendre Alexandre Cain. Ce dernier vendra des modèles de son beau-père aux maisons d’édition Susse et Barbedienne. Perpétuant la hiérarchie académique, les pièces les plus coûteuses sont celles qui mêlent hommes et animaux. L’édition par parties, utilisée surtout pour le procédé de la fonte au sable, permet de moduler le prix d’un groupe sculpté par la suppression de certains éléments. Ce groupe de Pierre-Jules Mène est ainsi connu dans deux versions, l’une à trois ou l’autre à cinq chiens.

Claude d’ANTHENAISE (dir.), A courre, à cor et à cri, images de la vénerie au XIXe siècle, catalogue de l’exposition du musée de la Chasse et de la Nature, 4 novembre 1999-2 avril 2000, Paris, Somogy, 1999.

Michel POLETTI et Alain RICHARME, Pierre-Jules Mène, catalogue raisonné, Paris, Univers du Bronze, 2007.

Béatrice MÉON-VINGTRINIER, « La chasse à courre sous le Second Empire », Histoire par l'image [en ligne], consulté le 28/03/2024. URL : histoire-image.org/etudes/chasse-courre-second-empire

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