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Après le coup d'État du 18 brumaire, une nouvelle constitution est élaborée, celle de l'An VIII.

Le pouvoir exécutif est détenu par trois consuls nommés par le Sénat pour 10 ans. Bonaparte est le Premier Consul, Jean-Jacques Cambacérès et Charles Lebrun sont les deux autres consuls. Dans la réalité, Bonaparte possède tout le pouvoir exécutif, les deux autres n'ont qu'une voix consultative.

Le pouvoir législatif est confié à quatre assemblées : le Conseil d'Etat, le Tribunat, le Corps législatif et le Sénat. Les lois sont proposées par Bonaparte. La souveraineté populaire est en théorie préservée par le suffrage universel, mais en réalité elle ne s'exerce pas.

 À l'intérieur, Le Premier consul veut rétablir l’ordre en restaurant et en réorganisant l’État : il crée la Banque de France, une direction des Contributions directes (les impôts), les lycées. Il donne un cadre administratif centralisé à la France. Le système judiciaire est remanié et fortement hiérarchisé. Le Code civil est promulgué le 21 mars 1804. La légion d'honneur crée un ordre national pour récompenser le mérite civil et la bravoure militaire.

Il obtient la paix civile et religieuse en signant le Concordat en juillet 1801, et met fin aux guerres de Vendée et à la scission entre prêtres réfractaires et prêtres constitutionnels.

À l'extérieur, Bonaparte s'attache à faire la paix. Alors qu'une nouvelle coalition européenne entre en guerre contre la France et prend l'Italie, Bonaparte passe le col du Grand-Saint-Bernard en mai 1800 et remporte la victoire de Marengo le 14 juin 1800. Et le général Moreau écrase les Autrichiens à Hohenlinden le 3 décembre 1800. La paix de Lunéville est signée le 9 février 1801, elle consolide la situation française entérinée par le traité de Campoformio. La France est forte désormais de 120 départements (avec la Belgique et le Piémont). Les républiques bataves, cisalpines, liguriennes sont sous son protectorat. 

Seule l'Angleterre reste l'ennemie de la France. Bonaparte réussit à signer une paix fragile avec elle : la paix d'Amiens en mars 1802. Cependant, les deux pays se livrent une concurrence économique et coloniale féroces. Bonaparte vend la Louisiane aux États-Unis en 1803, obtenant les moyens pour faire la guerre et (pense-t-il) le soutien des Américains contre les Britanniques

En août 1802, un plébiscite proclame Bonaparte Consul à vie. 

Alors que l'agitation royaliste reprend en 1803 autour de Georges Cadoudal, alimentée par la Grande-Bretagne, Bonaparte met fin à la conspiration, par l'exécution du duc d'Enghien le 14 au 15 mars 1804. 

Cet évènement précipite le Consulat vers l'Empire, ce complot fait craindre une restauration de la monarchie. Le 23 avril 1804, est présentée une motion conférant le pouvoir impérial héréditaire à Napoléon Bonaparte et à sa famille. Le 18 mai 1804, la Constitution de l’an XII confie le gouvernement de la République à un empereur. Le plébiscite de novembre 1804 approuve la Constitution de l’an XII  et confère une légitimité nationale à l'Empire.