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La Constitution de l'an III met fin à la Convention nationale et organise le nouveau régime, le Directoire qui s'installe le 26 octobre 1795.

Après l'expérience de la Terreur et de la dictature de Robespierre, le nouveau régime s'assure que les dérives autoritaires soient impossibles et revient aux principes de 1789 de la séparation des pouvoirs. 

Le pouvoir législatif est confié à deux conseils (les Cinq-Cents et les Anciens) dont les députés sont élus au suffrage censitaire pour 3 ans, renouvelé par tiers tous les ans.

Le pouvoir exécutif est détenu par 5 directeurs, élu par le Conseil des Anciens, un directeur tiré au sort est renouvelé tous les ans. Le Directoire délibère à la majorité, il a le pouvoir de révoquer les ministres et le pouvoir militaire.

La personnalité Paul Barras domine le premier directoire d'octobre 1795 à septembre 1797. C'est l'époque des Merveilleuses et des Incroyables, une crise morale et financière domine cette période : la corruption est endémique, les assignats n'ont plus aucune valeur, la faim tiraille le peuple. L'insurrection voulue par la conjuration de Babeuf (ou Conjuration des Égaux) est mise en échec le 10 mai 1796. À l'extérieur, la situation est plus favorable au Directoire : la campagne d'Italie menée par le jeune général Bonaparte est un succès.

Les élections pour le second Directoire en septembre 1797 amènent une majorité de conservateurs et de royalistes et écartent une grande partie de conventionnels. Les anciens Directeurs, dont Barras, fomentent un coup d'état contre la nouvelle majorité et les nouveaux directeurs : ils font appel à Bonaparte qui envoie Augereau. Le 4 septembre 1797 (coup d'État du 18 fructidor an V), Augereau arrête les directeurs et une partie des députés réactionnaires. La minorité républicaine des Conseils invalide les élections, déporte en Guyane 65 députés et donne les pleins pouvoirs au Directoire.

Le Directoire met alors en place des réformes, assainit les finances, organise la levée des impôts, crée des grandes écoles et la conscription à l'initiative du général Jourdan. L'expansion extérieure se poursuit, notamment avec l'expédition d'Égypte partie en mai 1798, menée par Bonaparte. Le Directoire se heurte, cependant, à une nouvelle coalition.  À l'été 1799, la France est encerclée. 

Profitant de l'instabilité politique, conseillé par Talleyrand, Fouché et du Directeur Sieyès, appuyé par son frère Lucien, président du Conseil des Cinq-Cents, Bonaparte revient d’Égypte et prend le pouvoir les 18 et 19 brumaire an VIII (9 et 10 novembre 1799).

Le coup d'État du 18 brumaire met fin au Directoire et à la période de la Révolution française. Il ouvre la période napoléonienne avec le Consulat puis l'Empire.