Découvrir la vie de François Ier au travers d'œuvres et d'images d'archive

François I^er (1494-1547) est roi de France en 1515. Pourtant, rien ne le prédestinait à le devenir : fils de Charles d'Angoulême et de Louise de Savoie, il est le petit-fils d'un cadet d'une branche cadette des Valois, donc très éloigné de la succession au trône de France. S'il reçoit une éducation soignée, surveillée par sa mère, elle n'est pas celle d'un Dauphin de France.

À la suite du décès de Charles VIII et Louis XII, morts tous deux sans héritier mâle, il monte sur le trône de France. Il a épousé la fille de Louis XII, Claude de France en mai 1514.

Dès son avènement, François I^er, épris d'idéal chevaleresque, se lance dans les guerres d'Italie et sort victorieux de la bataille de Marignan en septembre 1515 ; il est adoubé chevalier par Bayard.

François I^er hérite d'un royaume puissant et prospère. Son contemporain, Charles-Quint, héritier des Habsbourg, domine le continent européen et américain. Les deux hommes entrent en concurrence pour le titre d'empereur et inaugurent une longue lutte d'influence. Charles-Quint est élu en 1519, empereur du Saint-Romain germanique. François I^er craint l'encerclement du territoire français par l'Espagnol.

Il cherche des alliés, notamment auprès d'Henri VIII qu'il rencontre au Camp du Drap d'or, près de Calais, en juin 1520. La rencontre donne peu de résultat et les guerres reprennent en 1521 dans le Milanais où les troupes impériales infligent un désastre à Pavie aux troupes françaises : le roi blessé est fait prisonnier, nombre de ses chevaliers (La Palice, La Trémoille...) sont tués.

François I^eren captivité à Madrid, doit signer le Traité de Madrid en 1526 pour être libéré. Il laisse en otage ses deux fils aînés (le dauphin et le futur Henri II) et doit laisser la Bourgogne à Charles-Quint.

De retour en France, François I^er ne tient pas ses promesses, s'allie avec Soliman le Magnifique. La guerre reprend. Un compromis est enfin trouvé entre Charles-Quint et François I^er : c'est la paix des Dames en 1529, négociée par Louise de Savoie et Marguerite d'Autriche, gouvernante des Pays-Bas signée à Cambrai. La France conserve la Bourgogne, le roi de France, veuf, épouse la soeur de Charles-Quint, Eléonore et verse une rançon de deux millions d'écus pour le retour de ses fils.

L'équilibre entre les deux états se maintient malgré de nouvelles velléités de guerres.

À l'intérieur du royaume, François I^er fait face à la montée de la Réforme protestante qu'il regarde au début avec bienveillance et humanisme, sa soeur Marguerite d'Angoulême étant proche des idées des réformateurs. Il ancre cependant son royaume dans le catholicisme, il a signé en 1516 avec le pape Léon X le concordat de Bologne, qui régira l'Église gallicane jusqu'en 1792 : le roi nomme les évêques de France. Cependant, la fin de son règne est marqué par un durcissement de sa politique à l'égard des protestants avec l'Affaire des placards en 1534 : il réprime les Vaudois qui sont massacrés en 1540, ceux de Meaux sont brûlés en place de Grève en 1546.

François I^er renforce l'autorité du roi, centralise et modernise l'État, impose la langue française au lieu de latin, dans les actes officiels par l'Ordonnance de Villers-Cotterêts en 1539. Il crée à côté de l'université, un institut dédié à l'humanisme dont la Collège de France est l'héritier.

Homme de la Renaissance, François I^er est un bâtisseur, on lui doit Chambord, Blois, Fontainebleau. Il fait venir d'Italie les plus grands artistes : Le Primatice, Le Rosso, Cellini et Léonard de Vinci.