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La guerre de 1870 est un conflit armé entre la Prusse et la France de courte durée, de juillet 1870 à janvier 1871.

Le chancelier de la Prusse Bismarck veut unifier l'Allemagne sous l'autorité prussienne. La succession au trône d'Espagne sert de prétexte à la crise diplomatique entre la France et la Prusse, qui aboutit à la déclaration du guerre de la France le 19 juillet 1870. En effet, un prince de Hohenzollern, cousin du roi Guillaume de Prusse, accepte de porter sa candidature au trône d'Espagne vacant. Napoléon III, fortement soutenu par son épouse espagnole, Eugénie de Montijo, se montre hostile à cette candidature, La France serait alors encerclée. Bien que le prince de Hohenzollern retire a candidature, Napoléon III exige une renonciation formelle de Guillaume de Prusse. Bismarck fait alors publier une réponse injurieuse pour la France, c'est la dépêche d'Ems.

Les deux pays entrent en guerre le 19 juillet 1870. Ils ne sont cependant pas à armes égales.

La France est gouvernée par un empereur malade, son armée est mal équipée malgré les fusils Chassepot, l'état-major est médiocre, et le commandement défaillant. L'armée prussienne, au contraire, est équipée d'excellents canons Krupp, est dirigée par un stratège intelligent, le général Moltke. Enfin, contrairement à la France et à sa malheureuse expédition du Mexique, la Prusse est victorieuse, notamment à Sadowa où elle a écrasée les Autrichiens en 1866.

L'entrée en guerre montre rapidement les défaillances de la France et et la supériorité de la Prusse. Dès le 6 août, le général Mac Mahon doit céder l'Alsace. Nancy est occupée le 14 août, la Lorraine est perdue. Napoléon III, qui conduit l'armée avec son fils, nomme Bazaine au commandement et se replie au camp de Châlons. Depuis Châlons, au gré des ordres, contre-ordres, marches et contre-marches, les soldats de Napoléon III s’épuisent à marcher sur Metz, où Bazaine est encerclé, pour finalement être déviés vers Sedan. La bataille de Sedan, le 1^er septembre 1870 est un désastre, Napoléon III capitule, il est fait prisonnier en Allemagne.

Le 4 septembre, après la déchéance de l'empereur, la III^e République est proclamée. Un gouvernement de Défense nationale s'organise qui décide de poursuivre la guerre et de défendre Paris. Le général Trochu, gouverneur militaire de la capitale, organise le siège de Paris en rappelant tous les soldats et hommes disponibles, constitue d'importantes réserves de nourriture. Le général Moltke referme l'étau sur Paris le 19 septembre et installe son quartier général à Versailles. Malgré des sorties plus ou moins victorieuses, les troupes françaises ne réussissent pas à enfoncer le blocus prussien.

Le 7 octobre 1870, le ministre de la guerre Léon Gambetta quitte Paris en aérostat pour reformer une armée en province et donner de l'espoir à la population parisienne. Il forme l'armée de La Loire pour débloquer la capitale sans succès. Orléans tombe le 5 décembre. Dans le Nord et l'Est, les armées françaises sont parfois victorieuses. La défense héroïque du colonel Denfert-Rochereau à Belfort permettra à la France de conserver ce territoire.

Cependant le siège de Paris n'est pas terminé, la disette se fait jour, l'hiver est rigoureux (-12° certains jours), des dissenssions politiques apparaissent. Moltke, pour en finir, installe, fin décembre, sur la terrasse de Meudon des canons de gros calibres et bombarde la ville. 

Guillaume de Prusse est proclamé empereur d'Allemagne le 18 janvier 1871 dans la Galerie des Glaces de Versailles.

Le 23 janvier 1871, Jules Favre, délégué du gouvernement, se présente à Bismarck à Versailles. L'armistice est signée le 28 janvier 1871.

Le traité de paix de Francfort du 10 mai 1871 meurtrit la France : elle perd l'Alsace et la Lorraine, doit payer une indemnisation de guerre très lourde et supporter l'occupation d'une partie de son territoire.