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Paris a été occupé par les Allemands pendant quatre ans. Aussi, depuis le débarquement du 6 juin 1944 en Normandie, les parisiens suivent très attentivement la progression des alliés. Trois forces principales s'opposent au début du mois d'août : les Allemands commandés par le général von Choltitz, les partis collaborateurs qui finirent par fuir vers l'Allemagne et la Résistance composée de divers acteurs (gouvernement provisoire, CNR, CPL, FFI).
L'insurrection parisienne commence à partir du 10 août. Les cheminots, gendarmes, policiers et postiers se soulèvent contre l'occupant allemand. La grève générale éclate et des barricades sont érigées dans les rues de Paris. La Résistance parisienne, dirigée par Henri Rol-Tanguy et Jacques Chaban-Delmas, coordonne ses actions depuis des postes de commandement clandestins. Rol-Tanguy, responsable régional des FFI pour l'Île-de-France, opère depuis son PC situé sous la place Denfert-Rochereau. Le colonel Lizé (de son vrai nom Jean de Marguerittes) dirige les FFI de la Seine depuis le 1 rue Guénégaud.Pendant ce temps, la garnison allemande, forte de 16 000 hommes mais mal équipée et peu motivée, se prépare à défendre la ville.
Le 20 août, la Résistance prend le contrôle de l'Hôtel de Ville de Paris. Cependant, confronté à un manque critique d'armement, Rol-Tanguy dépêche le commandant Cocteau (alias "Gallois") pour accélérer l'intervention des Alliés. Mais la stratégie du général Eisenhower n'inclut pas de venir libérer la capitale. Face aux arguments du général de Gaulle, à la pression croissante, et à l'initiative du général Leclerc qui avait déjà envoyé un détachement sans autorisation, Eisenhower cède le 22 août et donne l'ordre de lancer deux unités sur Paris : la 4e division d'infanterie américaine et la 2e division blindée française du général Leclerc.
Le 24 août, les premiers éléments de la 2e Division Blindée du général Leclerc atteignent les portes de Paris. Le 25 août marque le point culminant de la Libération de la capitale. Le général Leclerc reçoit la reddition officielle des forces allemandes à la gare Montparnasse. Le général de Gaulle arrive peu après à Paris et se rend à l'Hôtel de Ville où, devant une foule en liesse, il prononce un discours célébrant la Libération.
Le lendemain, 26 août 1944, de Gaulle descend triomphalement les Champs-Élysées, suivi du général Leclerc et de ses compagnons. Acclamé par des millions de Parisiens, il se rend à Notre-Dame pour un Te Deum solennel.
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