Mariage de Léopold Ier, roi des Belges et de Louise d'Orléans, le 9 août 1832
Auteur : COURT Joseph-Désiré
Lieu de conservation : musée national du château de Versailles (Versailles)
site web
Date de création : 1837
Date représentée : 9 août 1832
H. : 90 cm
L. : 116 cm
Mariage dans la chapelle du château de Compiègne.
Huile sur toile
Domaine : Peintures
© RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / image RMN-GP
MV 5122 - 91-000583
Mariage de Léopold Ier, roi des Belges, et de Louise d'Orléans
Date de publication : mai 2005
Auteur : Robert FOHR et Pascal TORRÈS
Ami personnel de Louis-Philippe, Léopold de Saxe-Cobourg n’obtint pourtant pas la main de Louise d’Orléans, fille du roi, lorsqu’il fit sa première demande en mariage en 1830. Marie-Amélie d’Orléans songeait plutôt à une union avec l’héritier du trône de Naples, mais les négociations traînaient en longueur. Le 21 juillet 1831, Léopold fut élu roi des Belges. Lorsque les Pays-Bas envahirent la Belgique peu de temps après, l’armée française repoussa les Hollandais. Le mariage entre Léopold et la fille du roi des Français consacrait donc l’amitié entre les deux Etats.
La scène se tient dans la chapelle du château de Compiègne. Le mariage entre le roi des Belges Léopold Ier, le Fondateur, et la princesse Louise-Marie d’Orléans, fille aînée de Louis-Philippe, est célébré par l’archevêque de Cambrai, Louis Belmas. On reconnaît les principaux membres des deux familles royales, dont le roi Louis-Philippe et la reine Marie-Amélie. Du fait de l’exiguïté du lieu, la cour a pris place sur la tribune de la chapelle, en retrait des monarques. La décoration d’apparat, traditionnelle du faste de la monarchie, paraît dans les tentures brodées d’or qui habillent la tribune et dans les hauts chandeliers d’autel, offrant une perspective qui n’est pas sans rappeler la représentation du mariage de Napoléon Ier avec Marie-Louise par Rouget. C’est cependant sur une atmosphère plus intime, plus familiale malgré les contraintes protocolaires, qu’insiste Court, opposant avec une finesse remarquable le sérieux des princes aux mimiques des princesses agenouillées au second rang.
Comme ce mariage du roi des Belges avec la fille du roi des Français était regardé avec bienveillance par l’Angleterre et qu’il offrait des garanties d’alliance avec la France, il semble aisément concevable que Louis-Philippe ait voulu immortaliser cette cérémonie où éclatait son habileté diplomatique. Non seulement la maison d’Orléans affichait ici sa solidité et son ancienneté au regard de la toute jeune monarchie belge, mais la France reprenait ainsi de la force sur le plan international. Commandée en 1837 pour les galeries historiques de Versailles, cette scène de Court annonçait, dans le parcours muséographique du roi-citoyen, la pacification des relations internationales après les épisodes guerriers initiés par la Révolution et perpétués par l’Empire. Il semble naturel que Louis-Philippe ait souhaité que Court fût choisi pour cette commande : son art de portraitiste mondain, représentant souvent des généraux, des gens du monde, des dignitaire ecclésiastiques, convenait particulièrement bien à cette tâche.
Guy ANTONETTILouis-PhilippeParis, Fayard, 1994.Anne MARTIN-FUGIERLa Vie quotidienne de Louis-Philippe et de sa famille 1830-1848Paris, Hachette, 1992.Philippe VIGIERLa Monarchie de JuilletParis, PUF coll. « Que sais-je ? », 1982.
Robert FOHR et Pascal TORRÈS, « Mariage de Léopold Ier, roi des Belges, et de Louise d'Orléans », Histoire par l'image [en ligne], consulté le 12/12/2024. URL : https://histoire-image.org/etudes/mariage-leopold-ier-roi-belges-louise-orleans
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Il faudrait corriger une coquille dans la 3e référence bibliographique : il s'agit de Philippe Vigier (et non Vigie).
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