Découvrir la vie de Boulanger (Georges, général) au travers d'œuvres et d'images d'archive

Georges Boulanger (1837-1891) est élève au lycée de Nantes en même temps que Georges Clémenceau. Élève à Saint-Cyr, il fait une brillante carrière militaire sous le Second empire. Colonel en 1871, il participe à la tête de son régiment à la répression de la Commune de Paris sans toutefois participer à la Semaine sanglante car il est blessé.

Nommé général de brigade en 1880, il devient le plus jeune général de l’armée française. Il est ministre de la Guerre en 1886, recommandé par Georges Clemenceau, il modernise l’armée française et entame de nombreuses réformes qui le rende populaire auprès des soldats. C’est lui qui introduit le fusil Lebel dans l’armement français.

Populaire également à gauche après le règlement pacifique de la grève des 2000 mineurs de Decazeville, il est confirme sa réputation de général républicain. Cependant, il multiplie les provocations vis-à-vis de l’Allemagne, il devient le général Revanche. Il est écarté du gouvernement en 1887.

Lors d’une élection partielle, le mouvement boulangiste fait son apparition à l’appel notamment d’Henri Rochefort. Clemenceau rompt alors avec Boulanger, du fait de la personnalisation du débat politique.

Georges Boulanger se rapproche des monarchistes, des bonapartistes et des conservateurs qui financent son ascension politique. Le boulangisme prend de l’ampleur, mais le général étant toujours dans l’armée active, il ne peut pas être élu. En 1888, il s’attaque à la Constitution de 1875, source de tous les maux selon lui. Mis à la retraite d’office le 27 mars 1888 par le ministre de la Guerre, lassé de ses menées politiques, le général boulanger devient éligible.

Le 27 janvier 1889, il est élu à Paris, mais malgré ses partisans qui le pousse au coup d’Etat, il refuse de prendre le pouvoir. Le gouvernement républicain se ressaisit et accuse Boulanger de complot contre la sûreté de l’État. Effrayé, le général Boulanger s’enfuit en Belgique le 1er avril 1889. Déçus, ses soutiens l’abandonnent.

Condamné à la détention perpétuelle par contumace, Georges Boulanger se suicide en Belgique le 20 septembre 1891.