Découvrir la vie de Chateaubriand (François-René de) au travers d'œuvres et d'images d'archive
François-René de Chateaubriand (1786-1848) un écrivain et un homme politique français.
Né à Saint-Malo, dans une famille de la noblesse bretonne, Chateaubriand passe toute son enfance au château de Combourg. Il est présenté à la cour du roi à Paris en 1787 et entame une carrière militaire.
Réceptif aux idées de la Révolution française, mais choqué par la violence révolutionnaire, il s'exile aux Etats-Unis en 1791 pendant quelques mois, voyage qui lui inspirera Les Natchez et Atala. De retour en France, il se marie, puis rejoint son frère à Coblence dans l'armée de Condé (l'armée des Princes). Blessé, il part en Angleterre où il vit pauvrement sa vie d'Émigré.
Chateaubriand revient en France en 1800, obtient de Bonaparte sa radiation de la liste des Émigrés. Avec la publication de René, il crée le type du héros romantique désenchanté. Le Génie du Christianisme paraît la même année, en 1802, l'année du Concordat. Ce qui lui offre l'opportunité d'entrer en politique, il devient le secrétaire du cardinal Fesch, oncle de Napoléon Bonaparte, ambassade auprès du Saint-Siège à Rome. Il découvre Rome et l'Italie. De retour à Paris, il démissionne de ses fonctions pour protester contre l’exécution du duc d’Enghien en 1804. Il passe alors dans l'opposition à Napoléon Ier.
Chateaubriand voyage en Orient de 1806 à 1807, puis se retire dans son domaine de la Vallée-aux-Loups, il publie en 1811 L'Itinéraire de Paris à Jérusalem, qui lui vaudra sa nomination à l'Académie avec l'appui de Napoléon.
Avec le retour des Bourbons en 1814, Chateaubriand entre en politique et met sa plume au service de la Restauration : il essaie de concilier sa fidélité à la monarchie et son admiration pour les valeurs de la République et d'un régime libéral. Pendant les Cent-Jours, il suit Louis XVIII à Gand.
En juillet 1815, la Restauration se rétablit : Chateaubriand devient pair de France et ministre. Il vote la mort du maréchal Ney. Sa carrière politique est chaotique : soutien des ultraroyalistes, il se tourne ensuite vers les légitimistes libéraux. Il est ambassadeur à Berlin puis à Londres, ministre des Affaires étrangères en décembre 1822, il représente la France au Congrès de Vérone, où il obtient la participation de la France à la guerre d'Espagne en 1823. En mai 1826, il prononce un discours à la Chambre des pairs en faveur de l’indépendance grecque. Il est enfin ambassadeur à Rome en 1828.
Chateaubriand utilise la presse pour diffuser ses opinions : il fonde Le Conservateur en 1818 soutenu par le comte d'Artois, puis participe au Journal des débats pour réclamer la liberté de la presse. Le Conservateur cesse de paraitre en 1820.
En 1817, il rencontre Juliette Récamier, leur liaison durera jusqu'à sa mort, malgré des ruptures.
Lors de la Monarchie de juillet, Chateaubriand, fidèle aux Bourbons, refuse de prêter serment à Louis-Philippe, démissionne de son poste d'ambassadeur à Rome et renonce à être pair de France. Il visite par deux fois Charles X en exil, soutient le duc de Bordeaux, qu'il reconnait comme son roi, et la duchesse de Berry.
Cependant, Chateaubriand se retire de la politique et se consacre à l'écriture et notamment à ses souvenirs Les Mémoires d’outre-tombe, achevées en 1846 mais publiées à titre posthume.
Chateaubriand meurt le 4 juillet 1849 à 79 ans, quelques mois après la Révolution de 1848, auprès de Juliette Récamier qui décède un an après lui. Il est inhumé sur l'îlot du Grand-Bé à Saint-Malo.
Historien de son époque, Chateaubriand ouvre la voie aux romantiques, notamment à Victor Hugo, un de ses plus fervents admirateurs. Fidèle à ses idéaux royalistes et chrétiens, Chateaubriand, attiré par la modernité des idéaux de la Révolution, a adhéré au régime libéral d'une monarchie constitutionnelle, à la liberté d'expression et de la presse.
Chateaubriand, Girodet © RMN - Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
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