Découvrir la vie de Jeanne d’Arc au travers d'œuvres et d'images d'archive

Jeanne d'Arc (1412-1431) dite La Pucelle est une héroïne de l'Histoire de France. 

Née à Domrémy en Lorraine, Jeanne est une bergère. La France est alors en pleine guerre contre les Anglais, c'est la fin de la guerre de Cent ans.

La légitimité de Charles VII au trône de France est contestée par les Anglais. Son rival est le jeune fils d'Henri V (Henri VI), dont le tuteur est le duc de Bedford. Le royaume est déchiré par la lutte entre les Bourguignons et les Armagnacs. Charles VII est cantonné à Bourges quand les Anglais sont à Paris et tiennent la France du nord de la Loire et l'Aquitaine.

C'est dans ce contexte que Jeanne entend ses voix vers 1425, lui enjoignant de sauver le Dauphin de France et de le faire couronner à Reims.

Après bien des difficultés, elle rejoint Charles VII à Chinon en février 1429, vêtue d'habits masculins. Aux abois, le roi consent à la recevoir, elle le reconnait alors qu'il est caché parmi les membres de sa cour. Après avoir subi une commission d'experts en théologie et prouvé sa virginité, elle est équipée comme un soldat, elle part à Orléans assiégée à la tête de l'armée royale où elle entre le 29 avril 1429.

Après une chevauchée partie de Gien le 29 juin, l'armée arrive à Reims le 16 juillet, Charles VII y est sacré le 17 juillet 1429. Désormais, il est le seul roi de France. Il doit conquérir son royaume et vaincre l'Angleterre.

Suite à divers péripéties et échecs, Jeanne d'Arc est faite prisonnière en 1430 par les Bourguignons et livrée aux Anglais. Un procès a lieu, mené par Pierre Cauchon et un inquisiteur Jean Lemaître. L'instruction menée à huis clos du 9 janvier au 26 mars 1431, ne laisse aucune chance à Jeanne, qui subit la torture. Elle est condamnée et brûlée le 20 mai 1431.

Un procès en réhabilitation est instruit en 1455-1456 qui la réhabilite solennellement. Elle est béatifiée en 1909 puis canonisée en 1920.

Le XIX^e siècle a inventé le mythe et le culte de Jeanne d’Arc, lui donnant des racines à la fois populaires et républicaines, religieuses et patriotiques. Des historiens comme Jules Michelet, ont replacé Jeanne au cœur de l’histoire nationale : pour eux, c'est une héroïne du peuple, martyre de la nation, plutôt qu’une guerrière royaliste inspirée par d’inexplicables voix.

Puis le culte de Jeanne glisse de plus en plus vers le nationalisme et le conservatisme catholique. Après sa béatification en 1909, Jeanne est adoptée comme sainte patronne par les Camelots du Roi.