Découvrir la vie de Murat (Joachim) au travers d'œuvres et d'images d'archive

Joachim Murat (1767-1815) est un militaire, maréchal d'Empire et roi de Naples.

Fils d'un aubergiste, destiné à la prêtrise, il entre dans la carrière militaire et s'engage dans la cavalerie en 1787 : il est renvoyé pour insubordination. 

Pendant les campagnes de la Révolution française, Murat est engagé dans les chasseurs à cheval. Sa bravoure et son ambition lui font gravir rapidement les échelons militaires. En 1795, Bonaparte lors de l'insurrection royaliste, charge le chef d'escadron Murat de s'emparer des canons dont il a besoin pour écraser l'émeute. 

Dès lors, les deux hommes combattront ensemble. Murat devient l'aide de camp de Bonaparte en Italie. Le général apprécie l'intrépidité du cavalier qui participe à toutes les victoires. Général de brigade en 1796, général de division en 1799, Murat commande les soldats qui prennent d'assaut le Conseil des Cinq-Cents lors du coup d'Etat du 18 brumaire 1799.

Il épouse en 1800 la soeur de Napoléon, Caroline. 

Gouverneur de Paris en janvier 1804 lors de l'exécution du duc d'Enghien, Murat devient maréchal en mai 1804, prince d'Empire et Grand amiral en février 1805, grand duc de Berg et de Clève en mars 1806.

Joachim Murat participe à toutes les campagnes de l'Empereur à la tête de la cavalerie, son intervention lors des batailles est souvent décisive (Iéna, Lübeck, Eylau...).

En février 1808, Napoléon envoie Murat commander l'armée d'Espagne, il prend Madrid et réprime l'insurrection du peuple madrilène le 2 mai (Dos de Mayo). Murat pense être récompensé en montant le trône d'Espagne, mais c'est le frère de Napoléon, Joseph, qui est couronné. 

En compensation, Napoléon I^er le nomme roi de Naples en juillet 1808, avec le titre, imposé par l’Empereur, de Joachim-Napoléon I^er. Malgré sa déception, Murat s'attache à ses sujets et à son royaume qu'il réforme. 

Murat, s'il continue à participer aux guerres napoléoniennes, n'est plus aussi fiable : en 1809, Murat conspire avec Fouché et Talleyrand mais n'est pas disgracié. Lors de la campagne de Russie en 1812, Murat se distingue à la bataille de la Moskowa, prend le commandement en chef de l'armée lors de la retraite de Russie lorsque Napoléon rejoint la France. Cependant, il laisse ce commandement en janvier 1813 au prince Eugène pour rentrer à Naples. 

Murat négocie secrètement avec l'Autriche un renversement d'alliance pour conserver son royaume de Naples, jugeant l'Empereur perdu après la défaite de Leipzig en octobre 1813. Il trahit Napoléon mais n'est jamais reconnu souverain légitime par les alliés. Le Congrès de Vienne détrône Murat et restaure les Bourbons à Naples.

Lors des Cent-Jours, Joachim Murat essaie de rallier l'Empereur, qui le récuse. Murat ne participe donc pas à la bataille de Waterloo, ce que regretta Napoléon à Sainte-Hélène car Murat aurait pu sauver la situation avec sa cavalerie : il était admirable pour une pareille besogne ; il était précisément l'homme de la chose. Jamais, à la tête d'une cavalerie, on ne vit quelqu'un de plus déterminé, de plus brave, d'aussi brillant.

Il essaie alors de conquérir l'Italie pour en faire un état unifié, il est battu à Tolentino le 2 mai 1815.

Après s'être caché en Corse, puis tenté un coup de main en Calabre, il est emprisonné, traduit devant une commission militaire et exécuté le 13 octobre 1815.