Découvrez les études liées au mot-clé Siège de Paris

Du 19 septembre 1870 au 28 janvier 1871, Paris est assiégée par les Prussiens lors de la guerre de 1870 après la défaite de Sedan.

Le général Trochu, gouverneur militaire de la capitale organise sa défense et son ravitaillement, tandis que le général prussien Moltke installe son état-major au château de Versailles. Trochu a appelé tous les hommes disponibles des douaniers, des gendarmes; les gardes nationaux et même les gardes forestiers pour défendre Paris. Tous ces hommes forment une armée hétéroclite, à la capacité militaire variable.

L'avancée de la Prusse a fait refluer vers la ville les habitants des banlieues, ce qui va créer un problème pour nourrir les Parisiens malgré les réserves établies. 

Paris est officiellement encerclée le 19 septembre, la ville ne peut plus communiquer avec l'extérieur sauf au moyen de pigeons voyageurs.

Plusieurs batailles s'engagent dès le 19 septembre (Chatillon, Chevilly, Thiais, Le Bourget) mais sans succès. Le 7 octobre 1870, le ministre de la guerre Léon Gambetta quitte Paris en aérostat pour reformer une armée en province et donner de l'espoir à la population parisienne. Les combats continuent un peu partout aux alentours de Paris. 

Le 5 novembre, des élections municipales sont organisées pour élire les maires d’arrondissement et leurs trois adjoints. Georges Clémenceau sera élu maire du 18^e arrondissement et Jules Ferry devient le maire de Paris. Les élections sont aussi l'occasion d'assurer le soutien des Parisiens au Gouvernement de Défense nationale. 

Le 30 novembre, les Français tentent une grande sortie, c'est la bataille de Champigny (30 novembre - 2 décembre) pour essayer de rallier l'armée de la Loire organisée par Gambetta. Trochu mobilisé 80 000 hommes. Malgré une avancée, les Prussiens stoppent l'armée française, morte de froid (il fait -14°), elle retraite en laissant 9000 morts sur le champ de bataille. Un nouvel essai au Bourget le 21 décembre, se solde aussi par un échec.

Moltke, las de ce siège, décide de bombarder la ville à partir du 27 décembre à partir de Meudon, de Boulogne et Saint-Cloud où il installe des grosses pièces d'artillerie (les canons Krupp) : le pilonnage est quotidien, détruisent les fortifications puis frappent Paris intra-muros. Dans la nuit du 5 au 6 janvier 1871, le quartier du Panthéon est touchée.

Avec les échecs des sorties militaires, les lourdes pertes humaines et les bombardements, le mécontentement s’installe dans la capitale, d'autant que l’hiver est rigoureux et que par famine s'installe, due à l’absence d’un rationnement organisé et à la spéculation sur les produits alimentaires.

Les membres du Gouvernement songent à demander l'armistice mais craignent la réaction de la population parisienne qui a tant souffert et qui républicaine a voté la guerre à outrance. On décide d'une dernière sortie le 19 janvier 1871 qui est encore arrêtée par les Prussiens.

Le 22 janvier, une insurrection visant à empêcher le gouvernement de capituler échoue.

Le 23 janvier 1871, Jules Favre, délégué du gouvernement, rencontre la chancelier Bismarck à Versailles. L'armistice est signée le 28 janvier 1871.

Elle met fin à 4 mois et 10 jours de siège à Paris.