Débarquement de Napoléon à la baie de Juan près d'Antibes, le 28 février 1815
Le Retour de l'Empereur
Débarquement de Napoléon à la baie de Juan près d'Antibes, le 28 février 1815
Auteur : RAHL Carl-Heinrich
Lieu de conservation : musée de l’Armée (Paris)
site web
Date de création : Vers 1815
Date représentée : 28 février 1815
H. : 42 cm
L. : 52 cm
Dessinateur : Johann Adam Klein (1792-1875).
Graveur : Carl-Heinrich Rahl.
Burin, eau-forte en couleur.
Domaine : Peintures
© Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / image musée de l'Armée
2005.1.44.20 ; Est. C 4 - 06-509459
Les Cent jours
Date de publication : Décembre 2007
Auteur : Charlotte DENOËL
La chute et l’exil de Napoléon
Dès 1812, le vaste Empire constitué par Napoléon commence à donner des signes d’effritement. Les nombreuses tensions entre la France et la Russie à propos de l’Empire ottoman, de la Pologne et de la Baltique en sont la cause, et la campagne de Russie lancée par Napoléon le 24 juin 1812, au cours de laquelle la Grande Armée est totalement mise en déroute, donne le signal de l’effondrement. Ne pouvant empêcher la formation d’une nouvelle coalition entre la Russie, la Prusse et l’Autriche l’année suivante et la jonction des différentes armées alliées, Napoléon est pour la première fois obligé de livrer bataille sur le sol français. Malgré l’étendue de son génie militaire, les Alliés pénètrent dans Paris le 31 mars 1814 et, le 2 avril, le Sénat proclame la déchéance de Napoléon Bonaparte. Quatre jours plus tard, Napoléon abdique à Fontainebleau et se prépare à partir en exil pour l’île d’Elbe, une possession française de 222 km² proche de la côte italienne qui lui a été cédée en toute souveraineté.
Les Cent jours ou le « vol de l’aigle »
À peine installé sur l’île d’Elbe, l’Empereur déchu songe à regagner la France. De multiples raisons le poussent dans cette voie : outre l’ennui du séjour et le refus de sa femme Marie-Louise et de leur fils de le rejoindre, il rencontre d’importantes difficultés financières dues au fait que la rente de 2 millions de francs que lui avait promise Louis XVIII ne lui est pas versée et prend conscience de l’exaspération croissante qui se développe en France contre le Roi et les émigrés revenus avec lui dans l’espoir de saborder l’œuvre de la Révolution. C’est ainsi que, embarqué à bord de l’Inconstant, Napoléon débarque par surprise avec 6 autres navires et 1100 hommes à Golfe-Juan, près d’Antibes, le 1er mars 1815, ainsi que le montre cette eau-forte en couleur de Carl-Heinrich Rahl, réalisée à Vienne d’après une toile de Johann Adam Klein. Les bateaux ont mouillé si près de la côte que certains soldats, pressés de débarquer, se sont jetés à l’eau et, étendus sur le sable, font sécher leurs effets personnels, tandis que, sur une butte, Napoléon confère avec les commandants des troupes. De Juan-les-Pins, Napoléon et son armée gagnent Grenoble, puis Lyon et Paris. Le 20 mars 1815, Napoléon fait son entrée aux Tuileries, d’où Louis XVIII s’est discrètement enfui la veille. Un dessin au lavis de François-Joseph Heim (1787-1865), premier prix de Rome en 1807 et membre de l’Institut en 1829, montre bien la liesse populaire qui accompagne le retour de l’Empereur, sorti de son carrosse par des soldats et porté en triomphe vers l’escalier monumental du palais des Tuileries, que Napoléon avait élu comme sa résidence officielle dès 1800. Mue par un même élan, la foule se précipite à sa suite dans l’antichambre du palais, où des soldats tentent de la contenir. Cependant, cet élan populaire est de courte durée : si la chute de la monarchie s’est opérée sans difficulté, l’Empereur se rend néanmoins compte que la situation intérieure s’est considérablement modifiée depuis son départ et que les notables mis au pouvoir par Louis XVIII ne sont pas prêts à subir un nouveau régime dictatorial. Désireux de se concilier les bonnes grâces du peuple français, Napoléon accepte ainsi de réformer la Constitution dans un sens relativement libéral et confie à Benjamin Constant la rédaction d’un Acte additionnel aux constitutions de l’Empire, qui sera proclamé le 1er juin 1815 lors de la cérémonie du Champ de Mai. A l’extérieur, en revanche, la situation est de plus en plus tendue, et Napoléon ne parvient pas à négocier avec les souverains alliés, l’Angleterre, l’Allemagne, la Russie et l’Autriche, qui sont déterminées à en découdre une fois pour toutes avec « l’ogre corse ».
Waterloo et la chute définitive de Napoléon
Face au danger extérieur imminent, Napoléon s’efforce de reconstituer une nouvelle armée, mais il ne réussit pas à mobiliser toutes ses troupes et seul un petit nombre de généraux lui sont restés fidèles. C’est finalement avec une armée de 124 000 hommes et 370 pièces d’artillerie qu’il se dirige vers le Nord pour affronter les deux armées anglo-hollandaise et prussienne de Wellington et de Blücher, bien supérieures en nombre. Ayant réussi à faire jonction, celles-ci mettent en déroute l’armée française dans la plaine de Waterloo le 18 juin 1815. Désormais, le destin de Napoléon est scellé : le 22 juin, il abdique une seconde fois, puis est déporté en octobre dans l’île de Sainte-Hélène à la demande du gouvernement anglais, tandis que Louis XVIII retrouve son trône le 8 juillet. C’est ce jour-là, en accueillant le Roi à son retour de Gand, que le préfet de la Seine Chabrol de Volvic invente la célèbre expression des « Cent jours » pour qualifier le retour éphémère de Napoléon au pouvoir, un retour qui eut des conséquences désastreuses pour la France, puisque celle-ci, anéantie militairement, se voit contrainte d’accepter les dures conditions des Alliés lors du second traité de Paris le 20 novembre 1815. Symbole de l’effondrement du Premier Empire, ce traité ramène la France à ses frontières de 1790 et l’oblige à payer une indemnité financière considérable, ainsi qu’à subir l’occupation étrangère pendant trois ans.
Jacques-Olivier BOUDON Histoire du Consulat et de l’Empire Paris, Perrin, 2000.
Roger DUFRAISSE et Michel KERAUTRET La France napoléonienne : aspects extérieurs, 1799-1815 Paris, Seuil, « Nouvelle histoire de la France contemporaine » vol.5, 1999.
Alfred FIERRO, André PALLUEL-GUILLARD et Jean TULARD Histoire et dictionnaire du Consulat et de l’Empire Paris, Laffont, (coll. Bouquins), 1995.
Louis MADELIN Histoire du Consulat et de l’Empire Paris, Laffont, (coll. Bouquins), 2003.
Alain PIGEARD Dictionnaire des batailles de Napoléon Paris, Tallandier, 2004.
Jean TULARD Dictionnaire Napoléon Paris, Fayard, 1999.
Charlotte DENOËL, « Les Cent jours », Histoire par l'image [en ligne], consulté le 15/12/2024. URL : https://histoire-image.org/etudes/cent-jours
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Victoria
Excellent.
Pouvez vous m'indiquer à quelle campagne mon ancêtre
né en 1793 et demeurant à Nice, a-t-il pu participer pour
obtenir la Médaille de Ste Hélène.
Vifs remerciements.
Histoire_image
Bonjour,
"La médaille de Sainte Hélène, récompense les soldats encore vivants en 1857, qui ont combattu aux côtés de Napoléon 1er pendant les guerres de 1792-1815"
Vous pourrez peut être trouver des informations sur site :
Les médaillés de Ste-Hélène
Bon courage pour vos recherches,
Anne-Lise
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