Fraternité
14 juillet 1790 : Fête de la Fédération le jour de la date anniversaire de la prise de la Bastille. L’acteur central de cette fête est la garde nationale. 50 000 hommes armés, venus de tous les points du territoire, défilent au Champ-de-Mars, devant 300 000 personnes. La Fayette, prête serment et dit : « Nous jurons de rester à jamais fidèles à la nation, (...) demeurer unis à tous les Français par les liens indissolubles de la fraternité »
Quelques temps plus tard, Camille Desmoulins publiera dans son journal, Révolutions de France et de Brabant en parlant de la Fête de la Fédération : « après le serment surtout, ce fut un spectacle touchant de voir les soldats citoyens se précipiter dans les bras l'un de l'autre en se promettant, liberté, égalité, fraternité »
Décembre 1790 : Maximilien de Robespierre publie un discours au sujet de la garde nationale. Il ne sera pas prononcé mais on peut y lire : « Elles porteront sur leur poitrine ces mots gravés : LE PEUPLE FRANÇAIS, et au-dessous : LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE. Les mêmes mots seront inscrits sur leurs drapeaux, qui porteront les trois couleurs de la nation. »
1793 : On retrouve sur la façade de l'Hôtel de ville de Paris et sur tous les édifices publics « La République une et indivisible - Liberté, Égalité, Fraternité ou la mort ».
20 avril 1848 : organisation de la « Fête de la Fraternité » à l'Arc de Triomphe de Paris pour célébrer l'instauration du suffrage universel.
1848 : Cette devise est adoptée officiellement en France une première fois.
Dans Le Pacte comme dans Le Prologue, la puissance divine est représentée : le Christ bénit la fraternité retrouvée des humains et les anges chassent les souverains. L’artiste exprime ainsi l’intime mélange de volonté politique et de croyance religieuse qui caractérise l’esprit quarante-huitard.
La République de Cambon se présente comme une allégorie somme toute classique, accompagnée de nombreux attributs. Elle brandit des mains serrées, symboles de concorde, au-dessus des tables de la Constitution, surmontées du triangle égalitaire. L’arc-en-ciel est un symbole de fraternité. La ruche, également symbole de fraternité et de travail, est complétée par la force du lion. Le drapeau tricolore permet d’identifier la République française.© Photo
1939-1945 : Sous l’Occupation, Fraternité est le titre d'un journal clandestin de la Résistance française.
1948 : La notion de fraternité est citée dans le premier article de la déclaration universelle des droits de l’homme : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. »
Sitographie :
Mémoires authentiques de Maximilien de Robespierre, Maximilien Robespierre,Charles Reybaud,
Révolutions de France et de Brabant: ouvrage périodique, Volume 3, Camille Desmoulins
Sur le principe de fraternité
https://revolution-francaise.net/2010/01/19/359-sur-le-principe-de-fraternite
Le site de la présidence
http://www.elysee.fr/la-presidence/liberte-egalite-fraternite/