Le monde ouvrier
Lors des Trois Glorieuses (27, 28 et 29 juillet 1830) et au cours de la révolution de février 1848, les ouvriers jouent un rôle déterminant dans la chute de Charles X puis dans celle de Louis-Philippe, contribuant largement à l’établissement de la Seconde République. Face à la crise économique et au mécontentement des classes populaires, le Gouvernement provisoire de 1848 ouvre les ateliers nationaux, qui emploient les ouvriers et artisans des grandes villes en chômage forcé.
Durant la seconde moitié du XIXe siècle, le nombre d’ouvriers augmente en France. En 1886, on recense ainsi plus de trois millions d’ouvriers employés dans le secteur industriel, concentrés dans les villes. Parmi eux, on compte un tiers de femmes qui font l'objet de nombreuses représentations. L’immigration de travailleurs étrangers, notamment des ouvriers espagnols, connaît également une rapide augmentation après le milieu du XIXe siècle.
Durant toute la seconde partie du XIXe siècle, le travail des femmes ainsi que les conditions matérielles et morales de leur existence font l’objet de débats politiques et sociaux acharnés. Écrivains et peintres s'emparent du sujet et décrivent les femmes au travail comme Zola, Hugo, Degas ou Pélez. Au début du XXe siècle, la photographie, qu'elle soit artistique ou documentaire, permet de saisir et d’interpréter le travail ouvrier.