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Titre : Le déjeuner
Auteur : BOUCHER François (1703 - 1770)
Date de création : 1739
Dimensions : Hauteur 81 cm - Largeur 65 cm
Technique et autres indications : peinture à l'huile sur toile
Lieu de Conservation : musée du Louvre (Paris) site web
Contact copyright : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Franck Raux
Référence de l'image : 15-527465 / RF926
Le déjeuner
© RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Franck Raux
Le déjeuner
Date de publication : avril 2018
Maître de conférences en histoire moderne, université d’Évry
http://histoire-image.org/fr/etudes/dejeuner
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Contexte historique
Analyse des images
Interprétation
Bibliographie
Pour citer cet article
Glossaire
Commentaires
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Thierry FLAMMANT le 04/09/2020 à 06:09:56
On peut chercher, en vain, la place de l'idéologie dans mon commentaire sur la mondialisation au XVIIIe siècle... Je n'ai aucunement affirmé la question du goût comme moteur de l'économie... Il faudrait relire mes propos polis et nuancés. Puisque nous en sommes aux invitations, je suggère la lecture du petit essai de Christian Grataloup concernant le "petit déjeuner" qui apporte quantité d'informations historiques et anthropologiques sur la trilogie tropicale et coloniale : thé asiatique, café africain et cacao américain, et sa place dans les échanges mondiaux au XVIIIe siècle dont l'Europe est partie prenante.
VITAU Jean Claude le 08/02/2019 à 11:02:07
J'invite M. Flammant à sortir des conditionnements idéologiques. Ne lui en déplaise "les changements économiques" en France au XVIIIè siècle ne reposent ni sur goût pour les chinoiseries ni sur la production du sucre de canne des Antilles. Et s'il faut le préciser, le commerce à cette époque de quelques pays européens avec la Chine n'a rien de commun avec la "mondialisation" ni l'esclavage. Concernant ce dernier point, il faudrait que M. Flammant s'informe sur la production du sucre de canne, il apprendrait que bien avant le XVIIIè siècle la culture de la canne en Andalousie, à Chypre etc...employait des esclaves souvent ...européens. Un dernier point; le service sur la table n'est pas chinois mais vraisemblablement de la Manufacture de Saint Cloud.
Bien plus que l'expression du développement des échanges commerciaux, ce tableau est effectivement un manifeste du goût français et de l'excellence au XVIIIè siècle des arts décoratifs en France tant recherchés par les amateurs du monde entier.
Pierre Vuillemin le 15/05/2018 à 08:05:25
Je pense également que la boisson est bien du chocolat. En effet, les tasses sont hautes et évasées à leur partie supérieure, comme le sont les tasses présentes sur le tableau intitulé ''La famille du Duc de Penthièvre'' ou ''La tasse de chocolat'', de Jean-Baptiste Charpentier le vieux (1768, Château de Versailles).
En agrandissant l'image du tableau de François Boucher, je me suis aperçu que les petites cuillers tenues par les deux femmes sont en vermeil et non pas en argent.
Je prépare actuellement une conférence sur la vie quotidienne des élites sous Louis XV, et je serais ravi d'en discuter avec les personnes qui ont fait des commentaires sur ce site. Vous pouvez m'écrire à mon adresse e-mail: pierrevuilleminlp@gmail.com
Thierry FLAMMANT le 09/04/2018 à 07:04:29
Je me permets d'ajouter, à l'analyse de ce tableau, qu'il illustre également les liens entre l'Europe (donc la France) et le monde au XVIIIe siècle à travers des objets associés aux produits coloniaux : théière sur une étagère, chocolatière tenue par le serveur, service en porcelaine chinoise dont un sucrier (pour le sucre des Antilles). Cet intérieur et cette famille de la bourgeoisie parisienne traduisent aussi les changements économiques à l'oeuvre dans la mondialisation liée à la traite et à l'esclavage.