Découvrir la vie de Ferry (Jules) au travers d'œuvres et d'images d'archive

Jules Ferry (1832-1893) est un homme d'État français.

Originaire des Vosges, Jules Ferry devient avocat à Paris puis journaliste. Pamphlétaire reconnu, il publie dans Le Temps, Les Comptes fantastiques d'Haussmann en 1868, fustigeant le coût exorbitant des travaux haussmanniens. Élu en 1869 député de la Seine, il s'oppose au régime du Second Empire.

Lors de la proclamation de la III^e République le 4 septembre 1870, Jules Ferry participe, comme secrétaire au gouvernement de Défense nationale, il est le maire de Paris. Sa mauvaise gestion du ravitaillement lors du siège de Paris lui vaut le surnom de Ferry-Famine. Quand éclate la Commune de Paris, il est le dernier membre du gouvernement à quitter la capitale le 18 mars 1871.

Député des Vosges, Ferry devient le chef des républicains modérés. Adolphe Thiers l'envoie en Grèce comme ministre plénipotentiaire pendant un an de mai 1872 à mai 1873. De retour en France, il devient le chef de la Gauche républicaine s'opposant à Léon Gambetta.

De 1879 à 1885, sous la présidence de Jules Grévy, Jules Ferry sera continuellement au pouvoir assurant plusieurs fonctions ministérielles : ministre de de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, ministre des Affaires étrangères et Président du Conseil. Dans cette première phase instable de la III^e République, Ferry incarne la stabilité du pouvoir.

Une de ses plus grandes réalisations est sa réforme de l'éducation en France. Les lois du 16 juin 1881 et du 28 mars 1882 rendent l'enseignement primaire public l'obligatoire, pour les enfants des deux sexes, de 6 à 13 ans. Cette réforme fonde l'école républicaine laïque et démocratise l'éducation obligeant les parents à scolariser leurs enfants, filles et garçons, à la campagne comme à la ville.

Jules Ferry est aussi un promoteur de l'expansion coloniale de la III^e République. Sous son impulsion, la Tunisie (1881), l’Annam (1883) et le Tonkin (1885) deviennent des protectorats. Il finance une expédition à Madagascar et encourage une mission d'exploration du fleuve Congo de Pierre Savorgnan de Brazza. Son expansionnisme, contesté par la gauche radicale (menée par Georges Clémenceau) et la droite provoque sa chute en 1885 après l'Affaire du Tonkin (retraite de Lang Soon du corps expéditionnaire français) le 30 mars 1885.

Réélu député en 1885, Ferry reste influent mais échoue à la présidence de la République en 1887 face à Sadi Carnot. Président du Sénat en 1893, il décède peu après. Des funérailles nationales sont organisées.