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Découvrez les études liées au mot-clé IIe République

Description

Proclamée par le gouvernement provisoire le 24 février 1848, à l'issue des journées révolutionnaires de février de 1848, la IIe République met fin définitivement aux régimes de monarchie constitutionnelle de la Restauration et de la monarchie de Juillet. La IIe République renoue avec les principes de la Révolution, Égalité, Fraternité, Liberté et instaure le suffrage universel (masculin).

Soucieux d’endiguer le chômage, le gouvernement provisoire instaure dès le 26 février les Ateliers nationaux, à l'instigation de Louis Blanc qui réclame le droit au travail.

Une Assemblée constituante élue le 24 avril 1848, élabore une nouvelle constitution promulguée le 4 novembre 1848. La constitution de 1848 institue un régime présidentiel. Le pouvoir législatif est détenu par une assemblée législative composée de 750 députés, élue au suffrage universel direct pour 3 ans. Le pouvoir exécutif est confié à un président de la République, élu également au suffrage universel direct, pour 4 ans. Le président de la République ne peut pas dissoudre l'Assemblée, mais il n'est pas responsable devant elle, il ne peut pas être réélu.

La IIe République abolie définitivement l'esclavage dans les colonies et des possessions françaises par le décret du 27 avril 1848 promulgué par Victor Schœlcher.

Le 20 décembre 1848, le président de la République est élu : Louis Napoléon Bonaparte obtient 74% des voix, il est le candidat du parti de l'Ordre. Ses chefs de file sont issus de la droite conservatrice et catholique : Adolphe Thiers, Odilon Baron, Montalembert, Falloux, Alexis de Tocqueville. Le parti de l'Ordre obtient la majorité à l'Assemblée élue en 1849, au détriment des Montagnards (la gauche) et des républicains modérés.

La victoire des conservateurs précipite la dissolution des ateliers nationaux. De nombreux ouvriers jetés dans les rues de Paris s’insurgent, des barricades se montent : il y a 4 000 ouvriers et 1 600 gardes et soldats tués. La répression des émeutes de juin 1848 ordonnée par le ministre de la Guerre, le général Cavaignac, est sanglante. Elle marque une rupture entre la classe ouvrière et la bourgeoisie.

Alors que les troupes italiennes de Garibaldi tentent d’instaurer une république romaine, le président Louis Napoléon Bonaparte décide d’envoyer des troupes françaises pour rétablir l’autorité du pape, la Constituante vote en ce sens. Le 13 juin 1849, les députés de la Montagne appellent à une manifestation pour protester contre cette décision, la répression du gouvernement est sévère, Ledru-Rollin doit alors s'exiler à Londres.

La loi Falloux, promulguée le 15 mars 185, consacre la liberté de l’enseignement dans le secondaire et le primaire. Elle facilite l’ouverture d’établissements d’enseignement par les congrégations religieuses, les municipalités peuvent choisir un congréganiste comme instituteur. Elle favorise le religieux au détriment du laïc.

Alors qu'en 1850, les élections législatives marquent une avancée de la Montagne, le parti de l'Ordre, inquiet, instaure un suffrage universel restreint et limite la liberté de la presse.

Fort de ce climat politique tendu entre les partis, le président de la République commence une campagne pour faire réviser la constitution, afin un second mandat. La révision est rejetée le 19 juillet 1851 par l'Assemblée. Louis Napoléon Bonaparte va désormais s'attacher à préparer son coup d'État, avec l'aide de ses fidèles dont le duc de Morny et le duc de Persigny.

Fixé au 2 décembre 1851 (date anniversaire du couronnement de son oncle Napoléon Ier et de la victoire de la bataille d'Austerlitz), le coup d'État se déroule dans la nuit du Ier au 2 décembre, sans heurt. Des affiches placardées annoncent la dissolution de l'Assemblée, la restauration du suffrage universel et l'organisation d'un plébiscite. Si un comité parisien, groupé autour de Victor Hugo et de Victor Schoelcher, tente de soulever Paris, les ouvriers ne bougent pas. Un député, Alphonse Baudin, est tué sur une barricade. Le centre et le sud de la France se rebellent, des marcheurs se rendent dans les préfectures pour protester, mais la répression s'abat sur eux.

Les 20 et 21 décembre, le plébiscite valide le coup d'État : 7 145 000 oui contre 592 000 non. La IIe République a cessé d'exister. Le 14 janvier 1852, une nouvelle constitution est promulguée, le pouvoir exécutif est renforcé, le président est élu pour 10 ans. lLe pouvoir exécutif est affaibli et divisé en 3 chambres. Le 7 novembre, Louis Napoléon Bonaparte propose le rétablissement de l'Empire par un senatus-consulte plébiscité les 21 et 22 novembre par 8 millions de oui.

Le Second empire est proclamé le 2 décembre 1852

Visuel
femme en toge derrière un arc-en-ciel

Etude pour la République, Armand Cambon © Musée Ingres, Montauban/Roumagnac

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