Lettre d'information - Novembre 2020

Ces deux tableaux sont des portraits officiels du roi Henri IV représenté comme le héros Héraclès-Hercule, vainqueur du monstre mythologique, l’hydre de Lerne. Ces œuvres, qui s’inscrivent dans le programme artistique de propagande politique de la monarchie, doivent s’appréhender à la lumière des guerres de religion qui ont remis en cause la légitimité du roi.

Cette œuvre est un portrait du roi Louis XIII sous les traits d’Hercule triomphant. Cette eau-forte appartient à la propagande officielle royale et commémore la victoire française contre l’Espagne pendant la guerre de Trente ans. Ce portrait allégorique utilise la force symbolique du héros antique pour construire une image royale surhumaine.

Aux côtés des portraits officiels du roi « en majesté » se développent des portraits allégoriques de Louis XIV qui utilisent l’histoire ou la mythologie antique pour construire son image et sa légitimité. Ces tableaux, qui présentent Louis XIV en Jupiter et en Apollon permettent de lui accorder une puissance éclatante voire divine.

Cette caricature représente le peuple de 1789 personnifié en Hercule saisissant le roi réduit à un pantin minuscule et impuissant. Elle montre combien la mythologie garde dans l’imaginaire européen une pertinence et une force qui vont être utilisées pour glorifier, dénoncer ou critiquer bien après l’Antiquité.

Ce dessin fait partie des illustrations de l’ouvrage Campagnes de Napoléon premier en Italie dirigé par le baron Vivant Denon. Napoléon y est représenté selon tous les codes de l’iconographie d’Héraclès. Cette assimilation à Héraclès-Hercule fait de lui un héros à la manière de celui des Douze travaux à des fins de propagande politique.