Découvrir la vie de Hugo (Victor) au travers d'œuvres et d'images d'archive

Victor Hugo (1802-1885) est un écrivain et un homme politique français.

Le père de Victor Hugo, Léopold Hugo, est un général bonapartiste, sa mère Sophie Trébuchet est royaliste. Le couple a 3 fils et vit séparer à Paris. Proche de leur mère, les enfants Hugo sont royalistes et fondent une revue monarchiste en 1819.

Victor Hugo épouse en 1822 Adèle Foucher, le couple aura 5 enfants. Hugo commence à écrire ses premières poésies et devient rapidement le chef de file des romantiques. Il publie en 1827 Cromwell, dont la préface est le manifeste du romantisme, puis avec Hernani en 1830, il rompt avec la tragédie classique et les trois unités, suscitant la bataille d'Hernani en février 1830.

Avec la Révolution de Juillet, Victor Hugo se rallie à Louis-Philippe, il est élu à l'Académie en 1841, devient pair de France en 1845.  À la Chambre, il plaide contre la peine de mort et pour la justice sociale. Pendant cette période, Hugo a une intense activité littéraire : Notre-Dame de Paris en 1831, Ruy Blas en 1837, Les Rayons et les Ombres en 1840....Vivant de sa plume, Victor Hugo participe activement à la fondation de la Société des Gens de Lettres en 1838, proposée par Balzac en 1834. 

En 1833, Victor Hugo rencontre la comédienne Juliette Drouet lors des répétitions de sa pièce Lucrèce Borgia, qui sera sa maîtresse jusqu'à la mort de celle-ci.

En 1843, le drame frappe la famille Hugo avec la noyade de Léopoldine Hugo, fille d'Adèle et Victor, à Villequier.

Victor Hugo, pendant la monarchie de Juillet, sensible à l'injustice sociale, évolue vers le républicanisme.

Lors de la Révolution de 1848, Victor Hugo, résolument républicain, se lance  dans la vie politique. Il est élu à l'Assemblée constituante. Il dénonce la répression de juin 1848. S'il soutient la candidature à la présidence de Louis-Napoléon Bonaparte, il s'oppose aux législations conservatrices comme la loi Falloux, les lois sur la presse et le suffrage censitaire. 

En août 1849, au Congrès des amis de la paix universelle à Lausanne, Hugo prononce un discours où il se déclare favorable à la création des États-Unis d'Europe.

Victor Hugo devient en 1851 la figure de proue de l'opposition au coup d'État du 2 décembre et au Second Empire. Inscrit sur la liste des proscrits, Victor Hugo s'exile avec sa famille et Juliette Drouet pendant 18 ans. Exilé à Bruxelles, puis à Jersey dont il est expulsé, il s'installe à Guernesey et y achète Hauteville House en 1855. Sa maison devient le refuge des proscrits du Second Empire. Après avoir publié le pamphlet Napoléon le Petit en 1852, il écrit les Châtiments en 1853, recueil de poésies satiriques contre Napoléon III et l'empire. En 1859,  Napoléon décide de l'amnistie des proscrits qu'Hugo refuse.

Hugo publie des oeuvres majeures pendant cette période : les recueils de poèmes Les Contemplations (1856) La Légende des Siècles (1859 puis 1883), les romans Les Misérables (1862), Les Travailleurs de la mer (1866), L'Homme qui rit (1859).

Victor Hugo livre la bataille contre la peine de mort dès 1829 en publiant Le Dernier jour d'un condamné, qu'il poursuit à Guernesey, quitte à froisser les autorités locales qui l'accueillent : il défend John Charles Tapner en 1854 condamné à la pendaison. Puis en 1859, il appelle à la défense de John Brown, anti-esclavagiste condamné à mort aux États-Unis.

Après la défaite de Sedan, la chute du Second Empire et la proclamation de la République, Hugo revient en France. Auréolé de sa gloire littéraire et de son opposition au Second Empire, son retour est triomphal. Élu député à l'Assemblée constituante, il entre rapidement en opposition avec la droite républicaine et se réfugie en Belgique pendant la Commune. Il dénonce la répression sanglante de la Commune et reçoit les Communards exilés. Hugo est expulsé de Belgique et s'installe au Luxembourg. L'Année terrible qui évoque la guerre de 1870 et la Commune, parait en 1872.

De retour en France, Hugo siège au Sénat en 1876, plaide pour l'amnistie des Communards qui est voté seulement en 1880. Ses discours à l'Assemblée demeurent célèbres. Hugo publie Actes et paroles en 1875, recueils de textes politiques et de discours. L'Histoire d'un crime, qui raconte le coup d'État de 1851 est édité en 1877.

Mort en 1885, la III^e république lui rend hommage et en fait un héros républicain. Les funérailles nationales sont suivis par le peuple, une foule accompagne le catafalque de l'Arc de Triomphe au Panthéon où il est inhumé le 1er juin 1885.