Découvrir la vie de Talleyrand-Périgord (Charles-Maurice de) au travers d'œuvres et d'images d'archive

Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord (1754-1838), plus connu sous le nom de Talleyrand, est un homme d'État et diplomate français.

Né dans une famille noble, il perd son droit d'aînesse à cause d'un accident, alors qu'il est bébé : il reste infirme avec un pied-bot  ce qui lui vaudra son surnom de Diable boiteux.

Destiné de ce fait à une carrière ecclésiastique dont il ne veut pas, s'il prononce ses voeux en 1775, il mène une vie dissolue, fréquente les salons parisiens et s'intéresse à la politique, intervient en faveur des prêtres pauvres lors d'assemblée. En 1788, il devient évêque d'Autun et est élu député du clergé aux États-Généraux de 1789. 

Acquis aux idées des Lumières, il participe à la rédaction de la Constitution de 1789, propose la vente des biens du clergé, élabore la Constitution civile du clergé. Le 14 juillet 1790, à la fête de la Fédération, Talleyrand célèbre la messe auprès de La Fayette.

Excommunié par le pape, il rompt avec l'Église.

En 1792, Talleyrand commence sa carrière diplomatique lors d'une mission en Angleterre. De 1794 à 1796, il séjourne aux États-Unis.

De retour en France en 1797, rayé de la liste des Emigrés, Talleyrand devient le ministre des Affaires étrangères en juillet. En 1799, il soutient le coup d'État de Bonaparte, retrouve son portefeuilles des Affaires étrangères, participe à la négociation du Concordat, de la la paix de Lunéville et de la paix d'Amiens.

Devenu Grand chambellan en 1804, prince de Bénévent en 1806, il négocie les traités de Presbourg et de Tilsitt.

Cependant, Talleyrand désapprouve les visées hégémoniques de l'Empereur, se rapproche de Fouché disgracié, des coalisés contre Napoléon.

Talleyrand trahit Napoléon alors que les alliés sont aux portes de Paris et se prononce en faveur du retour des Bourbons. Le 2 avril 1814, Talleyrand fait voter la déchéance de l'Empereur au Sénat. Alexandre I^er entre la première fois dans Paris à la tête des troupes alliées par la porte Saint-Martin le 31 mars 1814. 

Devenu le le ministre des Affaires étrangères  de Louis XVIII, il représente la France au congrès de Vienne, où il défend habilement les intérêts de la France face à Metternich et malgré l'épisode des Cent-Jours. Le traité est signé le 9 juin 1815.

Pendant la Seconde restauration, Talleyrand s'éloigne du roi et se rapproche de l'opposition. 

En 1830, proche du duc d'Orléans, Talleyrand favorise son arrivée à la tête du pouvoir, Louis-Philippe le nomme en septembre 1830, ambassadeur de France à Londres. Il revient en France en 1834 et se retire de la politique. En 1838, il se reconcilie avec l'Église.

Talleyrand, considéré comme l'un des plus grands diplomates, a servie 9 régimes, a été un des hommes les plus détestés par ses contemporains, de Napoléon à Victor Hugo en passant par Châteaubriand. Il laisse des Mémoires publiées en 1891.