Lettre d’information - Juin 2024

Le Discobole, qui signifie « lanceur de disque » en grec, est la statue d'athlète la plus célèbre de l’Antiquité et reste encore aujourd’hui le symbole du sport et de l’olympisme. Elle rappelle l’importance de cette activité chez les Grecs et illustre les recherches des sculpteurs de l’époque classique sur la représentation du mouvement.

Avec les Jeux de Stockholm en 1912 on assiste à la première olympiade réellement internationale : 14 nations participent au défilé d’ouverture, 9 nations non européennes sont présentes. L’Europe domine la scène olympique et l’Afrique est quasi inexistante. Quant à la place des femmes elle est encore très marginale. L’affiche olympique naît officiellement lors de ces Jeux. Elle est un support indispensable pour annoncer et promouvoir le spectacle et condense les représentations de l’idéal de l’athlète olympique.

En 1924 Paris accueille les 8^eJeux olympiques. À partir du 5 juillet 3 070 athlètes représentant 44 pays participent à 134 épreuves relevant de 18 sports. Les épreuves se déroulent au stade olympique de Colombes et à la piscine des Tourelles inaugurée peu avant dans le XX^e arrondissement de Paris. Voici l’affiche dans laquelle des athlètes prêtent le serment olympique.

Découvrez ici trois documents autour des Jeux olympiques de 1936 à Berlin : l’affiche officielle qui exalte la vertu guerrière et l’histoire victorieuse de la nation. Une autre affiche qui invite le monde à constater la puissance du Reich et enfin une photographie de la cérémonie d’ouverture où les spectateurs font le salut nazi.

Le photographe allemand Albert Meyer réalise ce cliché le 10 avril 1896 à Athènes. Il représente sept membres (sur 13) du Comité olympique. La décision de ces Jeux de la première olympiade (premiers Jeux de l’ère moderne) découle d’un congrès organisé en 1894 à Paris par Pierre de Coubertin. La capitale grecque est la première ville à accueillir l'événement olympique.

Durant la Première Guerre mondiale le sport féminin se développe. Alice Milliat œuvra pour « renverser le redoutable édifice des préjugés » hostiles à la pratique sportive féminine. En 1919 elle devient présidente de la Fédération des sociétés féminines sportives de France (F.S.F.S.F.) puis met en place des jeux mondiaux féminins sur le modèle des Jeux olympiques.

Les concours internationaux d’exercices physiques et de sports dans le cadre de l’Exposition universelle de 1900 sont reconnus comme « équivalent de la deuxième olympiade ». Les femmes n’y sont pas conviées mais c’est pourtant une escrimeuse qui figure sur l’affiche ! Cette discipline est la cinquième à s’ouvrir (non sans difficultés …) aux sportives dans le cadre des Jeux olympiques, dès 1924.

Dès 1896 les épreuves d’athlétisme constituent le point d’orgue des Jeux olympiques. L'athlète le plus charismatique de cette période s’appelle Jean Bouin. Il s’affirme comme l’un des plus grands coureurs de son époque et aussi l’un des plus populaires au plan national et international. Il disparaît, à 26 ans, sur le front de Verdun et figure comme l’une des grandes figures du sport et de la nation.

L'haltérophilie fait son entrée aux Jeux olympiques de 1920. Charles Rigoulot (1903-1962) compte parmi les premières figures incontournables de cette discipline. À 20 ans, il devient champion de France mi-lourd puis décroche le titre olympique à Paris. Vedette internationale il entame, à la fin de sa carrière, une vie d’artiste dans l’univers du cirque revenant ainsi à la source de cette discipline.

Aux Jeux olympiques de 1924 l’épreuve du saut en longueur se déroule au stade olympique de Colombes. L'Américain William DeHart Hubbard réalise un saut spectaculaire de 7,445 m, remporte l’or et devient le premier Africain-Américain consacré dans une épreuve individuelle.

C’est en 1948, le jour de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Londres, qu’une compétition de tir à l’arc est organisée pour des patients en rééducation. L'événement est créé par Ludwig Guttmann. Par manque d'infrastructures et d’accessibilité à Mexico en 1968, les jeux « para olympiques » sont finalement organisés à Tel Aviv. Il faut attendre 1984 pour que le C.I.O. adopte le terme de « Jeux paralympiques ».