Aller au contenu principal
L'impératrice Eugénie entourée de ses dames d'honneurs au palais de Fontainebleau.

L'impératrice Eugénie entourée de ses dames d'honneurs au palais de Fontainebleau.

Date de création : 1855

Date représentée : 1855

H. : 300 cm

L. : 420 cm

Commande personnelle de l'impératrice Eugénie Titre complet :L'impératrice Eugénie entourée de ses dames d'honneurs au palais de Fontainebleau, le 27 juin 1867. Huile sur toile

Domaine : Peintures

© Photo RMN - Grand Palais

http://www.photo.rmn.fr

90EE6283/MMPO 941/RF 2307

L'impératrice Eugénie entourée de ses dames d'honneur

Date de publication : Mars 2016

Auteur : Alain GALOIN

Franz-Xaver Winterhalter, qui fut le peintre officiel de la dynastie des Orléans avant 1848, devint le portraitiste privilégié de la famille impériale. La souveraine, née Eugénie de Montijo, épousée pour sa beauté par Napoléon III en 1853, est ici représentée au début de son règne, au milieu de ses dames d’honneur.

Cette prestigieuse évocation de la seconde France impériale souligne le charme étincelant de la cour de Napoléon III, qui contraste fortement avec les années ternes du règne bourgeois de Louis-Philippe.

Que ce soit aux Tuileries, à Fontainebleau ou à Compiègne, la fastueuse vie de cour du Second Empire naissant est le signe tangible de la solidité apparente du nouveau régime et d’une prospérité économique sans précédent, célébrée par la première Exposition universelle organisée à Paris en 1855.

La composition habile de l’œuvre respecte le protocole : l’impératrice est légèrement excentrée mais domine l’ensemble avec, immédiatement à ses côtés, les deux dames les plus importantes de sa suite : à sa droite, la princesse d’Essling, grande maîtresse de la Maison de l’impératrice ; à sa gauche, la duchesse de Bassano, sa dame d’honneur. Six des treize dames du palais sont rassemblées autour de ce groupe principal, sur l’herbe d’une clairière ombragée de grands arbres ; de gauche à droite : la baronne de Pierres, la comtesse de Lezay-Marnésia, la comtesse de Montebello, la baronne de Malaret, la marquise de Las Marismas et la marquise de Latour-Maubourg. A droite, derrière un massif de lilas, une vasque déborde de chèvrefeuille. A l’arrière-plan, une étroite échappée laisse entrevoir une ville dans le lointain, sous le bleu d’un ciel pommelé de nuages. L’ensemble offre une harmonie de couleurs chatoyantes.

Très représentative de l’art officiel sous le Second Empire, cette œuvre présente un caractère artificiel évident : scène de cour dans un décor forestier, robes de bal portées en plein jour, luxe des toilettes atténué par la simplicité des parures et la rareté des bijoux, omniprésence des fleurs, dans les cheveux, à la main, sur les corsages et dans le décor… Loin de correspondre à cette image d’épouse entièrement dévouée au rayonnement de la cour impériale, Eugénie exerce en effet, dans un sens clérical et conservateur, une véritable influence politique sur l’empereur.

La toile offre néanmoins un intérêt documentaire : elle donne une image précise de la mode dans les premières années du Second Empire. Elle illustre le triomphe de la crinoline, vaste cage à cerceaux métalliques qui gonfle les jupes. Les toilettes s’ornent d’une profusion de volants, de dentelles froncées, de rubans. Ce considérable travail de confection est alors facilité par l’invention de la machine à coudre, qui obtient un grand succès à l’Exposition universelle de 1855. Le tableau lui-même occupait la place d’honneur à cette même exposition. Il connut un immense succès populaire et fut largement diffusé et reproduit sur les calendriers ou les boîtes de confiserie.

Catalogue de l’exposition Franz-Xaver Winterhalter et les cours d’Europe de 1830 à 1870 Musée du Petit Palais, 1988.

Catalogue de l’exposition Le Temps des crinolines Musée national du Château de Compiègne, 1953.

Alain GALOIN, « L'impératrice Eugénie entourée de ses dames d'honneur », Histoire par l'image [en ligne], consulté le 23/11/2024. URL : https://histoire-image.org/etudes/imperatrice-eugenie-entouree-ses-dames-honneur

Anonyme (non vérifié)

La marquise de La Marismas n'est-elle pas plutôt la jeune femme aux cheveux roux vêtue de blanc, sur laquelle se penche la marquise de Latour-Maubourg, à l'avant dernière place à droite du tableau ? On a d'elle plusieurs portraits, dont un autre par Winterhalter et ses traits sont très reconnaissables, de même que sa coiffure : http://www.napoleontrois.fr/dotclear/index.php?image/Personnalites/Cour_imperiale/lasmarismas_winterhalter

mar 22/02/2011 - 23:23 Permalien
Anonyme (non vérifié)

Merci Dominique. Bien vu.
En effet il s'agit bien de la marquise de La Marismas et non de la comtesse de Pierres qui est à gauche. Elles avaient été inversées. L'étude a été corrigée.
Benoît

ven 04/03/2011 - 11:12 Permalien

Ajouter un commentaire

HTML restreint

  • Balises HTML autorisées : <a href hreflang> <em> <strong> <cite> <blockquote cite> <code> <ul type> <ol start type> <li> <dl> <dt> <dd> <h2 id> <h3 id> <h4 id> <h5 id> <h6 id>
  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.
  • Les adresses de pages web et les adresses courriel se transforment en liens automatiquement.
CAPTCHA
Cette question sert à vérifier si vous êtes un visiteur humain ou non afin d'éviter les soumissions de pourriel (spam) automatisées.

Mentions d’information prioritaires RGPD

Vos données sont sont destinées à la RmnGP, qui en est le responsable de traitement. Elles sont recueillies pour traiter votre demande. Les données obligatoires vous sont signalées sur le formulaire par astérisque. L’accès aux données est strictement limité aux collaborateurs de la RmnGP en charge du traitement de votre demande. Conformément au Règlement européen n°2016/679/UE du 27 avril 2016 sur la protection des données personnelles et à la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978 modifiée, vous bénéficiez d’un droit d’accès, de rectification, d’effacement, de portabilité et de limitation du traitement des donnés vous concernant ainsi que du droit de communiquer des directives sur le sort de vos données après votre mort. Vous avez également la possibilité de vous opposer au traitement des données vous concernant. Vous pouvez, exercer vos droits en contactant notre Délégué à la protection des données (DPO) au moyen de notre formulaire en ligne ( https://www.grandpalais.fr/fr/form/rgpd) ou par e-mail à l’adresse suivante : dpo@rmngp.fr. Pour en savoir plus, nous vous invitons à consulter notre politique de protection des données disponible ici en copiant et en collant ce lien : https://www.grandpalais.fr/fr/politique-de-protection-des-donnees-caractere-personnel

Partager sur

Découvrez nos études

L'impératrice Eugénie entourée de ses dames d'honneur

L'impératrice Eugénie entourée de ses dames d'honneur

Franz-Xaver Winterhalter, qui fut le peintre officiel de la dynastie des Orléans avant 1848, devint le portraitiste privilégié de la famille…

Adélaïde Labille-Guiard

Adélaïde Labille-Guiard

Le triomphe d’une académicienne

En 1785, dans le salon carré du Louvre, non loin du Serment des Horaces de Jacques Louis David (1748-1825),…

La vision de la mer au XIX<sup>e</sup> siècle

La vision de la mer au XIXe siècle

Avant 1750, les espaces océaniques n’attirent guère que les marins. Au XVIIe siècle, Claude Gellée, dit Le Lorrain, est l’un des rares…

La vision de la mer au XIX<sup>e</sup> siècle
La vision de la mer au XIX<sup>e</sup> siècle
La vision de la mer au XIX<sup>e</sup> siècle
Droit au cœur : de quelques représentations d’escrimeuses

Droit au cœur : de quelques représentations d’escrimeuses

Le cœur du sujet

En 1894, dans l’amphithéâtre de la Sorbonne, se tient le Congrès international pour le rétablissement des Jeux olympiques au…

Droit au cœur : de quelques représentations d’escrimeuses
Droit au cœur : de quelques représentations d’escrimeuses
Droit au cœur : de quelques représentations d’escrimeuses
La Publicité pour les marques de cycles : l’angle technique et militaire

La Publicité pour les marques de cycles : l’angle technique et militaire

La Fabrique nationale Herstal

Les deux images proposées concernent la Fabrique nationale d’Herstal, située près de Liège en Belgique. Elles…

La Publicité pour les marques de cycles : l’angle technique et militaire
La Publicité pour les marques de cycles : l’angle technique et militaire
La crinoline dans tous ses états

La crinoline dans tous ses états

Sous le Second Empire, les jupons superposés (jusqu’à six ou sept) laissent place au jupon à cerceaux, avatar de la crinoline. Mais cette nouvelle…
Les Dames Goldsmith au bois de Boulogne en 1897 sur une voiturette Peugeot

Les Dames Goldsmith au bois de Boulogne en 1897 sur une voiturette Peugeot

Au XVIIIe siècle déjà, il était du dernier chic pour une élégante de conduire elle-même un léger phaéton ou un cabriolet attelé d’un ou…

La grève au Creusot (1899)

La grève au Creusot (1899)

Au XIXe siècle, les usines Schneider au Creusot sont les plus grandes de France. Pendant trente ans – de 1871 à 1899 –, la paix sociale…

Isadora Duncan entre hellénisme et modernité

Isadora Duncan entre hellénisme et modernité

Renouveler la danse en puisant à ses sources

C’est à Paris, vitrine de toutes les avant-gardes, que se forge le mythe d’Isadora Duncan, chef de…

Isadora Duncan entre hellénisme et modernité
Isadora Duncan entre hellénisme et modernité
Isadora Duncan entre hellénisme et modernité
Le nu enfumé

Le nu enfumé

Le nouveau Nu

Avec la IIIe République, les mœurs se libéralisent et la censure se relâche. Sans doute, le grand dessin du nu…

Le nu enfumé
Le nu enfumé
Le nu enfumé
Le nu enfumé