Prise de la Bastille et arrestation du gouverneur M. de Launaye, le 14 juillet 1789.
Auteur : LALLEMAND Jean-Baptiste
Lieu de conservation : musée de la Révolution française (Vizille)
site web
Date de création : 1790
Date représentée : 14 juillet 1789
H. : 63 cm
L. : 80 cm
Huile sur toile
Domaine : Peintures
© Musée de la Révolution française, Vizille
MRF 1985-445
L'arrestation du gouverneur de la Bastille, le 14 juillet 1789
Date de publication : Mars 2016
Auteur : Pascal DUPUY
A Paris, la nouvelle du renvoi de Necker le 11 juillet 1789 provoque de nombreuses manifestations. Le 14, à la suite du refus du gouverneur des Invalides de mettre à la disposition des Parisiens ses stocks d’armes, une foule imposante escalade les fossés des Invalides et obtient par la force une douzaine de canons et 32 000 fusils. Les Parisiens sont armés, mais il leur manque encore de la poudre et des balles. Une rumeur atteste que la forteresse de la Bastille en détient. La foule s’y déplace et plusieurs délégations sont envoyées auprès de de Launay, le gouverneur de la vieille prison d’Etat. Mais celui-ci refuse fermement de céder ses réserves de munitions. Une fusillade éclate suivie d’un assaut, et la Bastille capitule. Les émeutiers et les gardes-françaises ayant dirigé l’assaut y trouvent sept prisonniers, de la poudre et des balles. Sur le trajet qui l’amène à l’hôtel de ville, de Launay est massacré.
Le tableau retrace les derniers feux du combat et la sortie sous escorte de de Launay, le gouverneur de la Bastille. Comme le plus souvent dans les images relatives à la prise de la Bastille, la forteresse est saisie de la cour du Passage, avec au premier plan la porte de l’Avancée d’où sortent le gouverneur, emmené par le grenadier Arné, et le canonnier Humbert. Derrière la porte, on devine la cour du Gouvernement et on perçoit distinctement le pont de pierre à trois arches avec parapet de barrières et le pont-levis baissé attestant de la victoire des émeutiers. De gauche à droite s’élèvent les tours de la Berteaudière, de la Basinière et de la Comté où se trouvait également le magasin à poudre. Tout en représentant la capitulation et l’arrestation du gouverneur de la Bastille par les gardes-françaises, Lallemand évoque également les derniers moments de l’assaut. Toutefois, mal à l’aise dans ce registre, le peintre brosse une scène idéalisée d'où la violence est pratiquement absente – quelques coups de feu épars, des canons en action et une foule bon enfant, plus spectatrice que véritablement actrice –, les couleurs qui tirent vers le bleu et le rose atténuant toute tonalité véritablement dramatique.
Lallemand retrace l’événement le plus représenté de la Révolution dans un style décoratif et descriptif qui, à l'époque, se trouve sur le point de disparaître. En revanche, les estampes qui vont s’attacher à commenter la prise de la Bastille le feront avec un plus grand réalisme, une plus grande intensité dramatique et, surtout, elles mettront en avant la portée symbolique de l’événement : l’émancipation d’un peuple.
Michel DEWACHTER Champollion un scribe pour l’Egypte Paris, Gallimard coll.“ Découvertes ”, Paris, 1991.
Pascal DUPUY, « L'arrestation du gouverneur de la Bastille, le 14 juillet 1789 », Histoire par l'image [en ligne], consulté le 23/11/2024. URL : https://histoire-image.org/etudes/arrestation-gouverneur-bastille-14-juillet-1789
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nuuuuul
c nul.
si j'étais pas obligé d'étudier ça pour faire un dossier pourri j'écouterais booba --'
intello
Cette étude est très bien réalisée mais j'aimerais pouvoir connaitre plus de détails
ljddueb cjd
Il manque les dimensions du tableau c'est dommage presque parfait pour un exposée malgré ce manque.
Pourriez vous les indiquer svp? Merci bcp.
Histoire-image
Bonjour,
Les dimensions de ce tableau sont :
Hauteur en cm : 63
Largeur en cm : 80
A bientôt,
Anne-Lise
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