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La France de la Révolution française est en guerre contre l'Europe coalisée. Lorsque Napoléon Bonaparte prend le pouvoir et devient Premier consul, il hérite de cette situation. 

Depuis le siège de Toulon en 1793, puis la première campagne d'Italie et l'expédition d'Egypte, le général Bonaparte connait non seulement ses ennemis mais il leur a infligé des défaites. 

Pendant le Consulat et l'Empire, les guerres continuent, Napoléon entraine sa Grande armée à la victoire puis à la défaite à travers toute l'Europe.

• 1800 : seconde campagne d'Italie en 1800 : Bonaparte passe le col du Grand-Saint-Bernard en mai 1800 et remporte la victoire de Marengo le 14 juin 1800. L'Autriche signe la paix de Lunéville le 9 février 1801. 
• 1805 : troisième coalition : la Grande armée atteint à marche forcée la Bavière, est victorieuse à Ulm en octobre 1805, ce  qui ouvre les portes de Vienne. C'est alors que parvient la nouvelle de la défaite de Trafalgar du 21 octobre : la flotte française a été détruite par l'amiral Nelson. Napoléon reste victorieux sur terre : la bataille d’Austerlitz, dite aussi des Trois empereurs (Napoléon, Alexandre I^er et François II d’Autriche) est un chef-d’œuvre de stratégie militaire, elle est remportée le 2 décembre 1805, jour du premier anniversaire du sacre de Napoléon, sous le soleil éclatant après le brouillard.
• 1806 : quatrième coalition : la Prusse alliée à l'Angleterre et la Russie lance un ultimatum à la France le 1^er octobre 1806. L'Empereur marche avec son armée vers l'est : après avoir vaincu à Iéna (14 octobre 1806), il entre dans Berlin le 27 octobre. Après la bataille d'Eylau (9 février 1807) et celle de Friedland (14 juin 1807), Napoléon signe la paix de Tilsitt avec le tsar Alexandre I^er.
• 1808 : guerre d'Espagne : la nécessité du maintien du blocus continental décrété à Berlin le 21 novembre 1806 pousse Napoléon intervenir au Portugal, allié de l'Angleterre. L’Espagne, allié de la France, l'autorise à passer sur son territoire. Mais Napoléon décide de régler en même temps les difficultés politiques internes de l’Espagne : il dépose le roi Charles IV et attribue le trône à son frère aîné Joseph Bonaparte. Le soulèvement du peuple de Madrid le 2 mai et la répression terrible du mai 1808, immortalisés par Goya, enflamment toute l'Espagne. Napoléon décide d’intervenir personnellement de novembre 1808 à janvier 1809. Il remporte des victoires, entre dans Madrid mais ne gagne pas la guerre d'Espagne, qui perdure jusqu'en 1814, Joseph Bonaparte est expulsé en mai 1814 d'Espagne. 

         Cette longue guérilla entre le peuple espagnol, soutenu par les Anglais et l'armée française, commandée par Soult, a été le talon d'Achille de l'Empereur.

• 1809 : cinquième coalition : cette fois c'est l'Autriche qui déclenche les hostilités. Napoléon avance jusqu’aux portes de Vienne, mais reste bloqué dans l’île Lobau, sur le Danube. Tentant de franchir le fleuve sur des ponts de bois, Napoléon est défait pour la première fois à Essling, le 22 mai. Le maréchal Lannes y trouve la mort. L'Empereur remporte ensuite la bataille de Wagram en juillet et impose à l'Autriche une paix difficile. Il obtient également la main de la fille de l'empereur, Marie-Louise. 
• 1812 : la campagne de Russie : après environ 3 années de paix relative, la guerre reprend. Le tsar rompt le blocus continental, Napoléon franchit le Niémen, frontière de la Russie,  le 22 juin 1812. Les ennemis s'affrontent lors de la bataille de la Moskowa, le 7 décembre. Napoléon entre dans Moscou, évacué sans combat et incendié par le général russe Koutouzov. Le refus de combattre de Koutouzov oblige Napoléon à battre en retraite en octobre 1812, en plein hiver, c'est un désastre. 
• 1813 : la campagne d'Allemagne : Napoléon est de retour en France, sa situation est difficile : l'Espagne est toujours en guerre, à l'est les nations se coalisent contre la France. L'Empereur part en guerre en mai 1813, après des victoires, il est battu à Leipzig en octobre 1813 qui l'oblige à se replier sur le Rhin, il le franchit le 2 novembre.
• 1814 : la campagne de France : les coalisés passent le Rhin, et marchent sur Paris. L’Empereur mène une campagne d’hiver : si elle est jalonnée de victoires (Brienne, Montereau, Château-Thierry, Champaubert, Montmirail), elle n’empêche pas l’avance alliée qui entrent dans Paris le 31 mars 1814. Napoléon est exilé sur l'île d'Elbe.
• 1815 : les Cents-Jours : Napoléon revient en France le 1^er mars 1815 et le 20 mars, il est aux Tuileries. L'Europe monarchique, n'entend laisser Napoléon reprendre le pouvoir. Avec une armée de 124 000 hommes et 370 pièces d’artillerie, l'Empereur entame sa dernière campagne :  il va affronter les deux armées anglo-hollandaise et prussienne de Wellington et de Blücher, bien supérieures en nombre. Elles mettent en déroute l’armée française dans la plaine de Waterloo le 18 juin 1815.