Lettre d'information - Juin 2021

Depuis la révolution de l’imprimerie par la technique lithographique, l’imagerie populaire s’est développée aussi bien en France avec les images d’Épinal, qu’en Allemagne ou qu’en Russie. Cette notice s’attarde sur trois images débordant de patriotisme et célébrant les batailles et les innovations pendant la première guerre mondiale.

La production iconographique explose lors de la Grande Guerre : le public s’habitue à voir la guerre s’inviter sur tous les supports. Pour nombre d’artistes, participer à l’effort pictural de guerre est un devoir. Cette notice s’attarde sur quatre images réalisées en France, en Russie et aux États-Unis et qui dénoncent la violence des « atrocités allemandes ».

Cette analyse présente plusieurs “jeux” réalisés pendant la première guerre mondiale : une poupée artisanale, un jeu de plateau et une machine à sous. A cette époque le sujet de la guerre et plus encore le thème de la victoire sur l’ennemi a envahi l’artisanat et l’industrie, saturant l’espace public et transformant le moindre loisir en acte patriotique.

Pendant la première guerre mondiale, chaque pays a tenté par tous les moyens de démontrer que la guerre engagée était une guerre juste. Cette notice s'attarde sur une image venue de Russie qui évoque "une guerre sainte". Une image de propagande allemande dénonce, quant à elle, le recours des Français et des Britanniques aux recrues indigènes de leurs colonies. La troisième met en avant les ravages causés par les ennemis sur le patrimoine culturel.

L’objet présenté ici est un pamphlet intitulé Les nouvelles mensongères de nos ennemis composé d’une soixantaine de pages détachables qui faisaient potentiellement office de papier toilette. Cet artefact produit en Allemagne en 1915 entend dénoncer la propagande de l’Entente.

Alors que l’Entente cherche à établir un nouveau front dans les Dardanelles, la propagande germano-turque appelle les soldats musulmans à la désertion comme le montre cette banderole réalisée par des militaires allemands en 1915.

Alors que le corps des soldats est mis à très rude épreuve lors du premier conflit mondial, artistes et opérateurs sont mobilisés afin de montrer aux combattants que l’armée, la société et l’État reconnaissent leur sacrifice et mettent tout en œuvre pour les aider dans leur mission patriotique. Soigner le corps des soldats, c’est réparer le corps vivant de la nation.

Dans le fil d’une tradition qui remonte à la Renaissance, les dessinateurs s’amusent à proposer aux lecteurs des cartes présentant les enjeux géopolitiques de façon claire et amusante. Cette notice s’attarde sur trois cartes réalisées au début de la Grande Guerre où à travers l’humour on perçoit la violence des nationalismes à l’œuvre.

Les deux images présentées ici emploient les techniques de l’imagerie populaire d’Épinal et évoquent le système croisé des alliances (Triple Entente et Triple Alliance) qui a conduit au déclenchement de la première guerre mondiale.

Cette série a été commandée par le ministère de l’Instruction publique en 1918 au graphiste et designer Victor Prouvé. Destinés aux élèves, ces dessins placardés dans les salles de classe devaient servir à attirer l’oeil et à mobiliser les esprits : maintenir l'effort de guerre, mettre en avant le rôle de la science et de la production industrielle dans le conflit, penser que la victoire est proche, ...telles étaient les “leçons” à inculquer aux élèves.

Cette huile sur toile de Nicolas Loir est une allégorie de la Fondation de l'Académie Royale de Peinture et de Sculpture : le portrait du roi Louis XIV y apparaît entouré de figures mythologiques. Elle fait de cette création un évènement monarchique mémorable et prestigieux.

Cette gouache signée Joseph Werner assimile le roi Louis XIV aux dieux antiques Apollon et Hélios et permet de le présenter comme un monarque éclatant d’essence divine. Elle s’insère dans la thématique novatrice du Roi-Soleil.