Les troupes coloniales
« L’armée coloniale » désigne d’abord les soldats chargés de conquérir les colonies puis, assez rapidement, les troupes recrutées dans ces colonies.
Au milieu du XVIIIe siècle, les premières troupes indigènes sont recrutées, d'abord les Cipayes aux Indes (1750), puis les Laptots de Gorée au Sénégal (1765), puis au Dahomey et en Indochine à partir du XIXe siècle.
À la veille de la Première Guerre Mondiale, les troupes d’Afrique se composent des Zouaves, des Chasseurs d'Afrique, des Spahis, des Tirailleurs sénégalais, algériens, marocains et tunisiens. Aux côtés des 8 000 000 d’appelés en métropole, 175 000 Algériens, 40 000 Marocains, 80 000 Tunisiens et 180 000 Africains noirs combattront lors du conflit.
Pendant la Première guerre mondiale, la France a fait venir d’Indochine plus de 43 000 tirailleurs annamites dont 1123 sont morts au champ d’honneur. Dès 1830, les zouaves s’illustrent dans de nombreux conflits aux côtés de l’armée française (guerre de Crimée, Tonkin, Grande Guerre ...).
Les soldats originaires des colonies ont joué un rôle considérable dans la Première Guerre mondiale. L’armée française a recruté près de 158 000 hommes en Afrique du Nord et 134 000 en Afrique noire. L’ensemble des troupes coloniales mobilisées durant le conflit s’élève à 600 000 combattants.