Aller au contenu principal
Combat de Quiberon en 1795.

Combat de Quiberon en 1795.

Date de création : 1850

Date représentée : 21 juillet 1795

H. : 132 cm

L. : 232,5 cm

Huile sur toile

Domaine : Peintures

© Photo RMN - Grand Palais - G. Blot

http://www.photo.rmn.fr

95DE11331/Inv. 986.0073

Combats de Quiberon

Date de publication : Février 2005

Auteur : Pascal DUPUY

Le 27 juin 1795 en baie de Quiberon, la flotte britannique débarque sur la plage de Carnac plus de quatre mille émigrés et quelques centaines de prisonniers français enrôlés de force. Plusieurs milliers de chouans les rejoignent. Ensemble, ils s’emparent d’Auray puis se retranchent dans le fort de Quiberon. Mais quelques jours plus tard, le général Hoche, chef de l’armée républicaine des côtes de Brest, reprend Auray et commence le blocus de Quiberon. L’assaut final donné le 21 juillet causera la déroute de l’armée royaliste. La tentative militaire de l’Angleterre et des émigrés de rétablir la royauté et de relancer la guerre civile en France vient d’échouer.

Retranchée dans le fort « Sans-Culotte », rebaptisé Penthièvre, qui commande l’accès à la presqu’île de Quiberon, l’armée royaliste, placée sous le commandement du comte de Puisaye, doit faire face depuis le 6 juillet aux troupes républicaines qui l’empêchent de sortir. Une tentative est repoussée le 7. Les blancs, prisonniers, connaissent de graves difficultés d’approvisionnement tandis que le général Hoche consolide ses positions. Les jours suivants, les deux armées se renforcent considérablement, les blancs avec l’arrivée par mer de régiments émigrés que commande un jeune homme de 25 ans, Charles de Sombreuil, les bleus grâce à des renforts en hommes et en vivres demandés par Hoche. Le 16, une tentative de sortie des blancs échoue de nouveau, et les bleus ne doutent plus alors de la victoire finale. Ils lancent une offensive et s’emparent du fort pourtant jugé imprenable. Le comte de Puisaye s’enfuit et laisse de Sombreuil en charge du commandement. Ce sont ses derniers efforts héroïques de résistance qu’a représentés Sorieul : sous l’impulsion de M. de Sombreuil, figuré sur la gauche du tableau entouré de ses derniers fidèles, les combattants de l’armée royaliste essayent d’enrayer l’avancée des bleus et de protéger les centaines de femmes, d’enfants, de soldats blessés et de vieillards qui, derrière eux, dans un désordre poignant, tentent vainement d’atteindre la flotte anglaise. Quelques minutes plus tard, Hoche et les représentants en mission, Tallien et Blad, entérineront la reddition de M. de Sombreuil. L’armée des blancs est défaite, l’expédition de Quiberon un échec cuisant pour la cause royaliste.

Sous l’Empire, la publication de plusieurs témoignages d’acteurs de l’expédition de Quiberon relance l’intérêt des historiens et des artistes pour les événements de juillet 1795. On relève également un peu plus tard, en octobre 1829, l’inauguration de deux chapelles commémoratives élevées à la mémoire des victimes royalistes de Quiberon. Enfin, Sorieul évoque également, par l’intermédiaire de la croix formée des fusils de M. de Sombreuil et d’un soldat placé derrière lui, la messe dite par Mgr de Hercé le dimanche 28 juin 1795, au lendemain du débarquement, et la « croix des émigrés » bientôt érigée en souvenir de cette journée.

François FURET, « Vendée », « Chouannerie », in François FURET et Mona OZOUF (dir.)Dictionnaire critique de la Révolution française1988, rééd.coll.« Champs », 1992.Jean-Clément MARTIN, “ La Vendée région mémoire ” in Pierre Nora (dir.)Les Lieux de mémoire, tome I “ La République ”Paris, Gallimard, 1984, rééd.coll.“ Quarto ”, 1997.Jean-Clément MARTINBlancs et Bleus dans la Vendée déchiréeParis, Gallimard, coll.“ Découvertes ”, nouv.édition, 2001.

Pascal DUPUY, « Combats de Quiberon », Histoire par l'image [en ligne], consulté le 12/12/2024. URL : https://histoire-image.org/etudes/combats-quiberon

Ajouter un commentaire

HTML restreint

  • Balises HTML autorisées : <a href hreflang> <em> <strong> <cite> <blockquote cite> <code> <ul type> <ol start type> <li> <dl> <dt> <dd> <h2 id> <h3 id> <h4 id> <h5 id> <h6 id>
  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.
  • Les adresses de pages web et les adresses courriel se transforment en liens automatiquement.
CAPTCHA
Cette question sert à vérifier si vous êtes un visiteur humain ou non afin d'éviter les soumissions de pourriel (spam) automatisées.

Mentions d’information prioritaires RGPD

Vos données sont sont destinées à la RmnGP, qui en est le responsable de traitement. Elles sont recueillies pour traiter votre demande. Les données obligatoires vous sont signalées sur le formulaire par astérisque. L’accès aux données est strictement limité aux collaborateurs de la RmnGP en charge du traitement de votre demande. Conformément au Règlement européen n°2016/679/UE du 27 avril 2016 sur la protection des données personnelles et à la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978 modifiée, vous bénéficiez d’un droit d’accès, de rectification, d’effacement, de portabilité et de limitation du traitement des donnés vous concernant ainsi que du droit de communiquer des directives sur le sort de vos données après votre mort. Vous avez également la possibilité de vous opposer au traitement des données vous concernant. Vous pouvez, exercer vos droits en contactant notre Délégué à la protection des données (DPO) au moyen de notre formulaire en ligne ( https://www.grandpalais.fr/fr/form/rgpd) ou par e-mail à l’adresse suivante : dpo@rmngp.fr. Pour en savoir plus, nous vous invitons à consulter notre politique de protection des données disponible ici en copiant et en collant ce lien : https://www.grandpalais.fr/fr/politique-de-protection-des-donnees-caractere-personnel

Partager sur

Découvrez nos études

Les commandos Kieffer

Les commandos Kieffer

Le 1er bataillon de fusiliers marins commandos

Cette photographie, réalisée entre juin 1943 et juin 1944, représente quelques membres…

Le corps des morts

Le corps des morts

Les eaux-fortes présentées ici appartiennent à un cycle de gravures intitulé « La Guerre » et réalisé par Otto Dix en 1924. Il s’agit de cinq…

Le corps des morts
Le corps des morts
Le corps des morts
La défaite de l'Empire

La défaite de l'Empire

Fin mars 1814, la campagne de France et le Premier Empire tirent à leur fin. Fortes de 800 000 soldats européens, rejointes par le comte d’Artois…

Le Traité de Versailles

Le Traité de Versailles

La signature du traité de paix de Versailles intervient quelques mois après l’armistice du 11 novembre 1918. Mais l’armistice ne signifie pas la…

Le Traité de Versailles
Le Traité de Versailles
Le Traité de Versailles
Le Traité de Versailles
L'interrogatoire du prisonnier

L'interrogatoire du prisonnier

La guerre : une réalité quotidienne

Quand la Première Guerre mondiale débute au milieu de l’été 1914, les belligérants s’accordent à penser qu’…

La bataille de Reichshoffen, 6 août 1870

La bataille de Reichshoffen, 6 août 1870

Dès le début de la guerre franco-prussienne, en août 1870, les armées françaises subirent de graves revers en Alsace. Ayant dû évacuer Wissembourg…

Une utilité pour l’aviation ? Usages guerriers de l’aéronautique

Une utilité pour l’aviation ? Usages guerriers de l’aéronautique

L’avion comme nouvel objet technique n’a, à ses débuts, aucune utilité préétablie. Non seulement il ne remplace pas réellement une fonction…

La Campagne de France, 1814

La Campagne de France, 1814

Après la désastreuse campagne de Russie, l’armée française, exsangue, connut encore de beaux succès lors de la campagne de Saxe du printemps 1813…

La guerre russo-turque

La guerre russo-turque

« L’imagerie nouvelle » et les « actualités » ou le récit de la guerre russo-turque en images

Prenant le relais des anciennes illustrations, les…

La guerre russo-turque
La guerre russo-turque
Création de la Légion d'honneur

Création de la Légion d'honneur

Les distinctions avaient été supprimées en 1791. Une fois au pouvoir, Bonaparte décida de créer un ordre national pour récompenser le mérite civil…